Les gardes-côtes italiens ont annoncé avoir secouru 1850 migrants dans la seule journée de lundi, au cours de huit opérations distinctes dans le canal de Sicile, le bras de mer qui sépare l'Italie des côtes libyennes.

Le navire Diciotti des gardes-côtes a notamment porté secours à deux barques, à bord desquelles se trouvaient 740 personnes, tandis que la Cigala Fulgosi, un bâtiment de la Marine militaire, a pour sa part porté assistance à deux canots pneumatiques, où s'étaient entassés 255 migrants, précise un communiqué.

Un navire marchand a par ailleurs été dérouté par le centre opérationnel des gardes-côtes italiens afin de porter secours à 117 personnes.

Enfin, le bâtiment Frankfurt, membre du dispositif européen EUNAVFOR MED, a pour sa part sauvé 738 migrants qui se trouvaient à bord de deux barges et d'une barque.

Selon des chiffres du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) datant de fin mars, environ 17 500 personnes sont arrivées en Italie depuis le début de l'année.

Samedi, le pape François se rendra dans l'île grecque de Lesbos, principale porte d'entrée des réfugiés et migrants en Europe depuis un an.

Il s'agira d'une visite de quelques heures, sur le modèle de celle qu'avait effectuée le pape sur l'île italienne de Lampedusa en juillet 2013, au cours de laquelle il avait dénoncé «la mondialisation de l'indifférence».

Dans son message de Pâques «à la ville et au monde» («urbi et orbi»), François avait condamné le «refus» de ceux qui «pourraient offrir un accueil et de l'aide» aux migrants dans les pays occidentaux.