Kate Middleton, future reine d'Angleterre, connaît enfin son heure de gloire après huit ans dans l'ombre de la famille royale. Même si la Katemanie n'en est qu'à ses débuts, le destin doré de la descendante d'un mineur est déjà tout tracé, explique notre journaliste.

Une photo fait parler tout le royaume ces jours-ci. Le portrait multiple de Kate Middleton retouché façon Andy Warhol orne le magazine mondain Tatler, l'équivalent anglais du Vanity Fair. Un bandeau porte le titre «Kate the Great» sur le numéro spécial de la bible des jeunes aristocrates.

À n'en pas douter, une icône est née. La nouvelle muse pop art, qui soufflera 29 bougies demain, marche dans le sillage de la princesse Diana, ancienne favorite de la publication.

Tout ce qui touche Kate Middleton est scruté à la loupe depuis l'annonce de ses fiançailles avec le prince William le 16 novembre.

Sa diction passionne les orthophonistes. Des généalogistes déterrent ses racines ancestrales.

Les fashionistas ne sont pas en reste. Des imitations de sa robe de fiançailles se sont envolées dans les grandes chaînes Tesco et Peacocks. «Quelle fille ne voudrait pas ressembler à Kate?» a demandé Antonella Bettley, porte-parole de Peacocks, le jour du lancement.

Son style de coiffure est en demande jusque dans les salons de Hollywood.

Même la bague que lui a offerte le prince William, autrefois portée par une jeune Diana Spencer de 20 ans, fait courir les joailliers du monde entier. «C'est une occasion rêvée», a dit au Times Michael Arnstein, le président de la Natural Sapphire Company à Manhattan.

Les marchands de pacotille y trouvent aussi leur compte. Des reproductions du saphir orné de diamants se vendent à trois dollars sur Taobao.com, l'équivalent chinois d'eBay, selon l'AFP.

Kate la modeste

La fascination pour la future princesse Catherine ne va que s'accentuer prédisent les chroniqueurs royaux. D'autant plus qu'elle n'a pas encore fait un seul faux pas. Sa sobriété plaît aux sujets britanniques, forcés de se serrer la ceinture en ces temps austères.

Ainsi, la jolie brunette enfreindra le protocole à son mariage en se rendant à l'abbaye de Westminster en limousine plutôt qu'en carrosse.

Aussi, le couple n'embauchera pas de domestiques, une fois marié, à sa résidence au pays de Galles. Tout un contraste avec le prince Charles, qui emploie 25 personnes.

William et Kate, un couple comme les autres? Plus personne n'ignore les origines modestes de la roturière, dont un arrière-arrière-grand-père était mineur dans le nord de l'Angleterre au tournant du siècle dernier.

La fortune de sa famille a tourné. Ses parents, des entrepreneurs millionnaires, lui ont acheté la meilleure éducation. La reine Élisabeth se serait elle-même inquiétée du fait qu'elle ait peu travaillé dans sa vie. Même Diana Spencer avait enseigné dans une école maternelle à 19 ans avant de se marier.

Princesse du peuple

D'ailleurs, les médias britanniques s'amusent sans fin à comparer Kate Middleton avec celle qui aurait été sa belle-mère.

La famille royale prend toutefois les grands moyens pour éviter une autre tragédie; elle la couve férocement face aux paparazzis.

Ce mariage aura l'effet d'une cure de jouvence pour les Windsor, croit la rédactrice en chef du magazine Majesty, Ingrid Seward. «Voici une femme photogénique, digne et raffinée, qui formera avec William un jeune couple doré. À mon avis, ce sera elle la vraie princesse du peuple», dit-elle à La Presse.

Elle sera bientôt de tous les galas de charité au Royaume-Uni. La reine la mettra également au travail: elle veut lui assigner un rôle proéminent aux célébrations du soixantième anniversaire de son couronnement en 2012. «Kate sera le visage jeune et frais du jubilé et de la continuité de la monarchie», a expliqué une source au Daily Mail.