La mère partira la semaine prochaine en tournée pour promouvoir son nouveau livre, American by Heart, qui devrait se retrouver en tête des listes des meilleurs vendeurs, comme le premier. En attendant, elle défraie la chronique pour d'autres raisons, dont son avenir politique. Non seulement affirme-t-elle songer sérieusement à briguer la Maison-Blanche en 2012 mais elle dit également pouvoir battre Barack Obama.

Sa fille aînée participera de son côté à la finale de l'émission Dancing With the Stars, ayant survécu cette semaine à une autre performance ordinaire. En attendant, elle retient également l'attention des médias en raison des gros mots que sa soeur de 16 ans et elles ont utilisés sur Facebook pour répondre à un critique de la nouvelle série de téléréalité Sarah Palin's Alaska, dont le premier épisode a attiré dimanche près de 5 millions de téléspectateurs, le meilleur résultat pour le lancement d'une émission dans toute l'histoire de la chaîne TLC.

 

Willow, la soeur de 16 ans, a notamment traité le critique de «gai» et de «pédé», des mots qui lui ont valu ses propres manchettes.

«Nous n'aurions pas dû réagir aux commentaires négatifs sur notre famille. Nous nous excusons», a déclaré Bristol, la soeur aînée, tout en remerciant les téléspectateurs de Dancing With the Stars pour leurs votes.

Bienvenue dans ce que l'animateur de l'émission satirique The Daily Show, Jon Stewart, a appelé cette semaine le «cirque médiatique de la famille Palin». C'est un cirque auquel Sarah Palin contribue de façon enthousiaste, voire obsessive, en exploitant tous les médias à sa disposition, de Twitter à Facebook en passant par la télévision et le livre.

Et c'est un cirque auquel les journalistes et commentateurs des médias nouveaux et traditionnels ne savent résister, trouvant dans les moindres gazouillis de l'ancienne candidate à la vice-présidence matière à controverse.

Reste à savoir si un tel cirque médiatique peut vraiment servir la cause d'une personnalité politique aspirant à la Maison-Blanche.

Il faut bien sûr accueillir avec un certain scepticisme les déclarations de Sarah Palin sur ses ambitions présidentielles. Après tout, le suspense autour de cette question vaut son pesant d'or. Il permet à l'ex-gouverneure de l'Alaska de vendre encore plus de livres et d'exiger encore plus de dollars pour les conférences qu'elle prononce d'un bout à l'autre des États-Unis.

Ce suspense fait également grimper les cotes d'écoute des émissions de Fox News, dont elle est une collaboratrice régulière.

Mais les déclarations de Sarah Palin ne peuvent être ignorées, pas plus que les sondages qui la placent parmi les candidats favoris des républicains dans la course à l'investiture de leur parti pour l'élection présidentielle de 2012.

Battre Obama

«En ce moment, je suis en train de tâter le terrain», a-t-elle déclaré à Barbara Walters, faisant référence à une candidature à la Maison-Blanche lors d'un entretien qui sera diffusé le 9 décembre sur la chaîne ABC. «J'essaie d'évaluer si cela serait une bonne chose pour le pays, pour ma famille.

- Si vous briguiez la présidence, pourriez-vous battre Barack Obama? lui a demandé l'intervieweuse.

- Je le crois», a répondu son invitée.

Sarah Palin a tenu des propos semblables au journaliste et auteur Robert Draper, qui a pondu un long article sur l'entourage de l'ex-gouverneure de l'Alaska qui paraîtra dimanche dans le magazine du New York Times.

Une conclusion s'impose à la lecture de ce portrait qu'on peut consulter sur le site web du Times: Sarah Palin n'a pas encore commencé à mettre sur pied une organisation digne d'une campagne à la présidence. Parmi la poignée de conseillers qui gravitent autour d'elle de façon plus ou moins formelle, son mari Todd semble être le seul en qui elle a confiance.

De toute évidence, les Palin ne forment pas une famille politique comme les autres. Et leur cirque médiatique pourrait avoir une longue vie.