À deux ans de la prochaine présidentielle en France, les élections régionales des 14 et 21 mars constituent d'abord un test électoral grandeur nature, qui permet aux forces politiques de tester leur popularité.

Bien sûr, il s'agit aussi de désigner les exécutifs qui gouverneront les 22 régions françaises pendant six ans. Mais en fait, on n'attend aucun bouleversement majeur: en 2004, profitant de l'impopularité du gouvernement de droite, les socialistes avaient raflé 20 régions sur 22. Comme le président Sarkozy n'est guère plus populaire ces jours-ci, il paraît exclu que la droite reprenne des présidences de région à la gauche. Elle pourrait même perdre à la fois la Corse et l'Alsace, ses deux derniers fiefs.

Pour l'UMP de Sarkozy et le PS - les deux grands partis de gouvernement -, il est important de faire bonne figure. Mais pour le centriste François Bayrou, qui ne rêve que de la présidentielle de 2012, c'est un test de survie: si son parti, le MoDem, se retrouve à moins de 5% des voix, c'en est sans doute fini de ses ambitions. Quant aux Verts, ils jouent leur crédibilité de «troisième parti»: s'ils confirment avec environ 15% des voix leur triomphe relatif aux européennes de juin 2009, ils cesseront d'être le petit allié marginal du PS et deviendront des acteurs incontournables dans le jeu politique.