Même si son personnel diplomatique fait aussi état de problèmes d'ouïe, le Canada n'imitera pas les États-Unis en réduisant les effectifs de son ambassade à Cuba.

Le gouvernement canadien, dont certains employés ont signalé des troubles auriculaires, dit collaborer étroitement avec les autorités cubaines pour découvrir la source de ces symptômes.

La Maison-Blanche fait pour sa part état d'«attaques acoustiques» ayant causé une vingtaine de blessures au sein de son personnel diplomatique de La Havane. Parmi les autres symptômes présentés figurent des étourdissements, de la fatigue, des maux de tête, des problèmes cognitifs et de la difficulté à s'endormir.

Faisant planer le doute sur le dégel historique de leurs relations avec Cuba, les États-Unis ont annoncé vendredi qu'ils amputeraient leur présence à l'ambassade d'environ 60 %. Washington a également annoncé un resserrement de l'émission de visas pour les ressortissants cubains.

La police fédérale américaine (FBI) tente de déterminer la cause de ces incidents, soulevant la possibilité d'une défectuosité dans de l'équipement d'espionnage.

Les rapports diplomatiques entre Washington et La Havane ont été marqués par des décennies d'aliénation et de sanctions économiques, d'ailleurs toujours en vigueur. La réouverture de leur ambassade respective avait été le fruit de longues négociations secrètes, facilitées par le Canada et le Vatican.