Soulagement : voilà le sentiment qui entourait le retour à l'aéroport Montréal-Trudeau de dizaines de Québécois qui se trouvaient en République dominicaine à l'approche de l'ouragan Irma. Pour la majorité de ces vacanciers dont le séjour a été écourté, le mot d'ordre est le même : « Peu importe. Ici, on est en sécurité. » La Presse est allée à la rencontre de ces Québécois qui ont été rapatriés du Sud par les compagnies aériennes à cause de l'ouragan.

JEAN-FRANÇOIS RANGER ET NICOLE LAURIN

Jean-François Ranger et Nicole Laurin sont partis pour des vacances d'une semaine à Samaná, en République dominicaine, dimanche dernier. Finalement, leur séjour n'aura duré que deux jours. L'arrivée d'Irma a forcé la compagnie aérienne Air Transat à rapatrier rapidement ses clients qui se trouvaient dans le pays. « On était supposés être transférés dans une autre ville plus au sud. Mais il ne faisait pas trop beau. On a préféré être à la maison », dit M. Ranger. Le couple affirme avoir pris conscience de l'ampleur de la menace grâce aux images des autres îles diffusées par les chaînes de télévision dominicaines. « Il faisait beau jusqu'à ce matin. On a eu une petite averse de 10 minutes. Puis, subitement, ils ont commencé à tout enlever : les fleurs, les plantes, les poubelles, les affiches. On a compris que ce qui s'en venait était violent », a déclaré Mme Laurin.

MARTINE ET MICHEL

Martine et Michel étaient en vacances sur une petite île dominicaine en face de Samaná. Mais Irma a amputé de cinq jours leurs vacances de huit jours. « Les Européens et les Américains sont partis hier. Nous, les Québécois, on est partis ce matin », affirme Martine qui a longtemps attendu pour savoir si elle allait retourner à Montréal. « On ne savait pas si on allait se rendre à La Romana ou rentrer à Montréal. Finalement, ce matin, on nous a dit que nous allions revenir. » Même s'il ne pourra pas profiter de ses vacances prévues dans le Sud, le couple est content d'être de retour. « On aurait préféré qu'il n'y ait pas de tempête. Mais on est très contents d'être ici. »

MARIE-CHRISTINE RODIER

Marie-Christine Rodier était en vacances à Puerto Plata, en République dominicaine, quand la veille d'ouragan est entrée en vigueur dans ce pays. Mme Rodier affirme qu'elle a rapidement joint Air Canada, la compagnie aérienne avec laquelle elle avait réservé ses vols, pour connaître les moyens mis en place pour la rapatrier. « Air Canada a refusé de nous rapatrier. On a finalement contacté Air Transat. Ils nous ont mis en attente, mais ont finalement accepté de nous embarquer gratuitement. » Malgré sa déception, Mme Rodier dit qu'elle est heureuse d'être à la maison.

Air Canada affirme que deux vols en provenance de la République dominicaine devaient atterrir à Montréal hier soir. Dans un communiqué publié hier soir, le transporteur affirme avoir assuré 24 vols supplémentaires pour ramener au Canada les clients qui se trouvent en République dominicaine, en Floride, à Cuba, à Antigua et à Providenciales.