Donald Trump a qualifié vendredi de «menace exceptionnelle et extraordinaire» l'arsenal nucléaire nord-coréen afin de justifier le maintien des sanctions contre Pyongyang, dix jours seulement après sa rencontre historique avec Kim Jong-un.

«Il n'y a plus de Menace Nucléaire de la part de la Corée du Nord», avait pourtant claironné le président américain à son retour à Washington, après le sommet de Singapour le 12 juin dernier.

Mais une déclaration présidentielle envoyée au Congrès vendredi avait un ton bien différent, expliquant pourquoi Washington allait maintenir des sanctions économiques sévères contre Pyongyang.

«L'existence et le risque de prolifération de matière fissile à des fins militaires sur la péninsule coréenne et les actes et les politiques du gouvernement de Corée du Nord continuent de constituer une menace exceptionnelle et extraordinaire pour la sécurité nationale, la politique étrangère et l'économie des États-Unis», a écrit vendredi Donald Trump.

Dans cette déclaration formelle, le locataire de la Maison-Blanche justifie ainsi le maintien des sanctions contre Pyongyang et la prorogation pour une année supplémentaire de «l'état d'urgence national» décrété en 2008 à cet égard.

Le sommet Trump-Kim de Singapour s'était achevé sur un engagement de la Corée du Nord en faveur d'une «dénucléarisation complète» dont les détails ont été remis à des négociations ultérieures. Dix jours après, aucune avancée concrète n'a été enregistrée.

Suspension de nouveaux exercices militaires 

Le ministère américain de la Défense a annoncé vendredi suspendre indéfiniment de nouveaux exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud, pour soutenir les négociations diplomatiques en cours avec la Corée du Nord.

«Pour soutenir l'exécution des résultats obtenus au sommet de Singapour (...) le secrétaire Mattis a suspendu indéfiniment des exercices sélectionnés», a indiqué la porte-parole du Pentagone, Dana White, citant trois exercices qui étaient programmés dans les trois mois à venir, dont le Freedom Guardian prévu en août et déjà annulé.

Les armées américaine et sud-coréenne avaient confirmé mardi avoir suspendu les exercices militaires de Freedom Guardian. Environ 17 500 soldats américains devaient prendre part à ces manoeuvres.

C'est le président Donald Trump lui-même qui s'était engagé après le sommet historique avec le leader nord-coréen Kim Jong-un le 12 juin dernier à renoncer aux exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud, où sont déployés des dizaines de milliers de soldats américains chargés de la défendre contre les menaces nord-coréennes.

Ces suspensions annoncées vendredi incluent «le Freedom Guardian ainsi que deux exercices d'entraînement du programme d'échange de la marine coréenne qui était prévu pour se dérouler dans les trois prochains mois», a souligné Mme White dans un communiqué, sans apporter plus de précisions.

«En soutien aux négociations diplomatiques à venir dirigées par le secrétaire Pompeo, des décisions supplémentaires dépendront de la façon dont la RPDC continue à mener des négociations productives, en bonne foi», poursuit la porte-parole du Pentagone, utilisant l'acronyme de la Corée du Nord.

Le sommet Trump-Kim de Singapour le 12 juin dernier s'est achevé sur un engagement de la Corée du Nord en faveur d'une «dénucléarisation complète» mais les détails ont été remis à des négociations ultérieures et dix jours après, aucune avancée concrète n'a été enregistrée.

Malgré le récent réchauffement des relations entre les deux pays, Donald Trump a qualifié vendredi l'arsenal nucléaire nord-coréen de «menace exceptionnelle et extraordinaire», afin de justifier le maintien des sanctions contre Pyongyang.