Le gouvernement de Nouvelle-Zélande a ordonné lundi l'abattage de 126 000 bovins afin de tenter d'éradiquer l'infection au Mycoplasma bovis, une maladie douloureuse qui peut causer des pneumonies, des arthrites et l'inflammation des pis.

D'après la première ministre Jacinda Ardern, l'opération qui doit durer deux ans pour un coût de 886 millions de dollars néo-zélandais (800 millions de dollars CAD), doit protéger «le fondement de l'économie, le secteur agricole».

«C'est une décision difficile. Personne ne veut procéder à des abattages massifs. Mais l'alternative, c'est que la maladie se répande dans le troupeau national», a-t-elle dit.

La maladie n'a pas de conséquence sur le lait ou la viande pour la consommation humaine. De nombreux pays choisissent de tenter de contrôler les épidémies et non de les éradiquer.

«Nous estimons qu'on s'attaque au problème à un moment où il est possible de l'éradiquer. Plus de 99% des fermes ne l'ont pas et nous voulons les en protéger», a déclaré Mme Ardern.

La campagne concerne une toute petite partie du bétail de Nouvelle-Zélande, où 4,2 millions de bovins sont abattus chaque année.

L'infection bactérienne difficile à combattre par les antibiotiques a été décelée pour l'instant dans une quarantaine d'élevages. D'après les autorités, près de 192 exploitations sont susceptibles d'être concernées à terme par les opérations d'abattage.

Depuis sa première apparition en Nouvelle-Zélande il y a dix mois, 26 000 bovins ont déjà été abattus.