L'ambassadeur nord-coréen auprès de la Conférence du désarmement de l'ONU à Genève a affirmé mardi que les sanctions à l'encontre de son pays «ne fonctionneraient jamais», appelant la communauté internationale à cesser de «rêver».

«Les États-Unis devraient savoir que les sanctions et pressions ne représenteront jamais une menace pour la RPDC (République Populaire Démocratique de Corée, NDLR) et ne fonctionneront jamais», a déclaré Han Tae Song, lors d'une réunion de la Conférence du désarmement.

Le président américain a décidé la semaine dernière d'appliquer de nouvelles sanctions envers la Corée du Nord, présentées comme «les plus lourdes jamais imposées contre un pays».

Plus tôt dans la journée, la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères, Kang Kyung-Wha, a affirmé à Genève que «la Corée du Nord doit se rendre compte que tant qu'elle continue sur la voie du développement nucléaire, les sanctions resteront en place».

La ministre «rêve encore qu'une pression internationale accrue puisse avoir un effet sur mon pays», a répondu l'ambassadeur nord-coréen. «Je suis donc très clair: cela ne se produira jamais», a-t-il martelé.

M. Han a rappelé que la RPDC «n'utilisera pas l'arme nucléaire à moins que des forces hostiles agressives portent atteinte à notre souveraineté et à nos intérêts».

Usant de son droit de réponse, l'ambassadeur américain à la Conférence du désarmement, Robert Wood, a assuré que «les États-Unis ne reconnaîtront jamais la Corée du Nord comme un État nucléaire».

Il a rappelé que «toute discussion future que les États-Unis pourraient avoir avec des représentants de Pyongyang devront conduire très clairement à la dénucléarisation de la péninsule coréenne».

Après une rencontre avec une délégation nord-coréenne en marge des Jeux olympiques de PyeongChang, la présidence sud-coréenne a affirmé dimanche que la Corée du Nord était disposée à discuter avec les États-Unis.

Lundi, le président Trump a répondu qu'un tel dialogue ne pourrait avoir lieu que «si les conditions sont réunies».