Les États-Unis n'envisagent pas une frappe militaire préventive limitée contre la Corée du Nord pour punir le régime de son programme d'armes nucléaires ont assuré jeudi des parlementaires américains, citant des responsables de la Maison-Blanche.

Selon des médias, une telle action était envisagée par certains responsables de la Maison-Blanche. Surnommée «bloody nose», ou «nez ensanglanté», l'idée était d'intimider Kim Jong-un, lui assénant un coup de poing sur le nez avec une frappe militaire pour le faire reculer.

«Des gens de l'administration, au plus haut niveau, nous ont dit qu'il n'y avait pas de stratégie du nez ensanglanté, qu'ils n'en avaient jamais parlé», a expliqué jeudi le sénateur républicain de l'Idaho, James Risch, lors d'une audition de confirmation de nominations au département d'État.

Un responsable de la Maison-Blanche a été très clair en disant «qu'il n'y a pas de stratégie du nez ensanglanté pour une frappe contre la Corée du Nord», a confié la sénatrice Jeanne Shaheen.

Et l'élue du New Hampshire d'interroger Susan Thornton, chargée de l'Asie pacifique par intérim au département d'État, mais pressentie pour occuper le poste de plein droit.

«Avez-vous également compris qu'il n'y avait pas de stratégie de nez ensanglanté face à la Corée du Nord ?» a demandé l'élue. «C'est ce que j'ai compris», a répondu Mme Thornton.

Les médias américains ont aussi rapporté que le chef du Pentagone, Jim Mattis, était opposé à cette idée alors que le secrétaire d'État Rex Tillerson est engagé pour une résolution diplomatique du conflit.