Pyongyang a pressé jeudi les Nations unies de saluer l'amélioration des relations dans la péninsule coréenne et de dénoncer les futures manoeuvres militaires des États-Unis et de la Corée du Sud qui pourraient faire échouer ce dégel.

Dans une lettre adressée au Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord, Ri Yong Ho, déclare que son pays ne restera pas «inactif» alors que les États-Unis mettent en péril «nos efforts».

En 2017, les tensions sur la péninsule ont atteint des sommets alors que Pyongyang menait toute une série d'essais militaires, y compris des tirs de missiles balistiques intercontinentaux censés avoir mis à sa portée le territoire continental américain.

En janvier, la Corée du Nord a, contre toute attente, annoncé qu'il était prêt à envoyer ses sportifs au Sud, pour concourir aux jeux Olympiques d'hiver à Pyeongchang, déclenchant un intense processus diplomatique.

«Grâce à notre généreuse initiative, le dialogue intercoréen donne de bons résultats, ce qui réjouit tous nos compatriotes et génère une atmosphère positive en faveur de l'amélioration des relations intercoréennes», a écrit le ministre des Affaires étrangères.

Il se dit cependant préoccupé par le fait qu'après les JO, les États-Unis préparent conjointement avec la Corée du Sud un «exercice militaire belliqueux à grande échelle».

Il presse donc M. Guterres de demander au Conseil de sécurité d'examiner «la question de l'amélioration des relations interCoréennes et de décourager les pays voisins de perturber le processus».

Le secrétaire général de l'ONU effectuera la semaine prochaine une visite officielle en Corée du Sud au cours de laquelle il doit s'entretenir avec les dirigeants à Séoul et assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pyeongchang.

Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, n'a pas exclu jeudi que le chef de l'ONU puisse rencontrer un officiel nord-coréen lors de sa visite.