L'Associated Press a confirmé cinq charniers dont l'existence n'avait pas encore été rapportée dans le village de Gu Dar Pyin, en Birmanie, par l'entremise de multiples entrevues avec plus d'une vingtaine de survivants dans des camps de réfugiés au Bangladesh et de vidéos horodatées sur cellulaire.

Le gouvernement de la Birmanie soutient régulièrement que des massacres comme celui à Gu Dar Pyin n'ont jamais eu lieu, et a reconnu uniquement l'existence d'un charnier avec dix «terroristes» dans le village de Inn Din.

Mais le reportage de l'AP montre un massacre militaire de civils, et laisse croire à la présence de plusieurs autres charniers avec beaucoup d'autres victimes.

Il s'agit du plus récent élément de preuve de ce qui s'apparente de plus en plus à un génocide dans l'État de Rakhine contre les Rohingyas, une minorité musulmane persécutée de longue date dans le pays à majorité bouddhiste.