La Chine affirme qu'elle ne participera pas à la rencontre internationale sur la Corée du Nord prévue la semaine prochaine à Vancouver, suscitant des doutes sur l'impact véritable de l'événement.

Le gouvernement fédéral reste silencieux sur les invitations lancées pour la rencontre à Vancouver la semaine prochaine, organisée par la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, avec le secrétaire d'État américain, Rex Tillerson.

Un porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères a révélé mercredi que la Chine n'y participerait pas et a dit croire que le sommet serait plus néfaste que bénéfique pour les efforts de paix.

Lu Kang, cité par des journalistes à Pékin, soutient que la rencontre «ne ferait que créer des divisions au sein de la communauté internationale et nuire aux efforts communs pour résoudre de manière appropriée le dossier nucléaire de la péninsule coréenne».

Bloomberg News a par ailleurs cité un responsable japonais soulevant des questions sur le fait que des pays comme la Colombie et la Grèce prendraient part à l'événement.

Affaires mondiales Canada a dit avoir informé la Chine à maintes reprises sur la rencontre à Vancouver, mais n'a pas voulu dire si Pékin avait effectivement été invité et n'a pas voulu fournir une liste des pays invités.

La rencontre vise apparemment à démontrer une solidarité internationale à l'égard de la menace nord-coréenne, à discuter de manières de renforcer les sanctions contre le pays et à étudier les solutions diplomatiques à la crise.

Toutefois, des experts soutiennent que toute percée éventuelle risque d'être limitée sans la Chine et la Russie, qui ne serait également pas de la rencontre, étant donné l'importance des deux voisins influents de la Corée du Nord dans le dossier nucléaire.

Mme Freeland et M. Tillerson avaient annoncé, lors d'une visite à Ottawa du secrétaire d'État américain, le mois dernier, leur intention d'organiser une telle rencontre le 16 janvier.