Les États-Unis ont présenté leurs excuses après plusieurs accidents impliquant des hélicoptères de leur armée, qui ont attisé la colère sur la présence des militaires américains dans le pays.

Le secrétaire à la Défense James Mattis «est bien au fait des accidents des 6 et 8 janvier en particulier, et il s'est excusé» pour cette série noire, a déclaré mardi à la presse son homologue japonais Itsunori Onodera.

Il s'exprimait au lendemain de l'atterrissage d'urgence d'un hélicoptère sur l'île d'Okinawa, qui accueille plus de la moitié des 47 000 soldats américains stationnés au Japon. Un autre appareil avait connu des déboires similaires samedi.

«Je lui ai parlé du problème, en donnant des exemples concrets de plusieurs accidents survenus en septembre, octobre, novembre, décembre de l'an dernier et janvier de cette année à Okinawa», a détaillé M. Onodera.

Le ministre espère rencontrer ce mardi à Hawaï Harry Harris, chef du commandement Pacifique de la marine américaine.

Si le dernier incident n'a pas fait de blessé, le gouverneur d'Okinawa Takeshi Onaga a fait part de son agacement. «Les mots me manquent, vraiment», a-t-il dit. «Je veux que l'armée américaine ait honte de son incapacité à contrôler ce qu'elle fait».

En décembre, une fenêtre d'hélicoptère était tombée sur le terrain de sport d'une école, à proximité de la base aérienne américaine de Futenma. Deux mois plus tôt, un hélicoptère avait pris feu à l'atterrissage dans un champ désert d'Okinawa.

De tels incidents alimentent l'opposition à la présence américaine sur ce territoire du Pacifique, où les habitants dénoncent aussi régulièrement la pollution sonore et des problèmes de sécurité après des cas de viols, agressions ou encore accidents de la route.