Selon un bilan dressé lundi par les autorités indiennes, ces inondations ont déjà fait plus de 750 morts.

«La situation ne cesse d'empirer. Au Népal, où les eaux commencent à refluer, nos équipes font face à des communautés qui ont perdu leur maison, leurs papiers d'identité, tout, et au Bangladesh et en Inde, le nombre de personnes affectées croît d'heure en heure, alors que les eaux montent», a déclaré Jagan Chapagain, sous-secrétaire général pour les programmes et opérations auprès de la Fédération.

Selon lui, il s'agit des «plus graves inondations en Asie du Sud depuis plusieurs décennies. Des communautés entières sont coupées de tout, le seul moyen de venir en aide à ces villages est le bateau, et beaucoup n'ont presque plus de vivres».

Au Bangladesh, le Croissant-Rouge local a qualifié les inondations de pires jamais enregistrées dans le pays.

«Les eaux se répandent du nord du pays vers le centre, recouvrant des villages entiers, beaucoup de communautés sont isolées, et n'ont aucun accès par la route», selon M. Mozharul Huq, secrétaire général du Croissant-Rouge du Bangladesh.

La Fédération et le Croissant-Rouge du Népal ont lancé un appel à l'aide global d'environ 3,5 millions de francs suisses (3 millions d'euros) pour venir en aide à 81 000 personnes vivant dans les régions les plus touchées.

Au Bangladesh, la Fédération et le Croissant-Rouge du pays devraient lancer un appel similaire dans les prochains jours.

Enfin, pour l'Inde, la Fédération a débloqué une aide d'urgence de 320 000 francs suisses (281 000 euros) fin juillet. Un deuxième versement est prévu dans les prochains jours.

Une série d'inondations et de glissements de terrain frappe le sous-continent depuis la deuxième semaine d'août, au moment où la mousson fait sentir ses effets sur les parties nord et est de la région.

Chaque année, des centaines de personnes meurent dans les glissements de terrain et les inondations provoquées par la mousson qui frappe début juin le sud de l'Inde et balaie l'Asie du Sud durant quatre mois.