La Corée du Nord n'a pas répondu à la proposition sud-coréenne de participer vendredi à des discussions militaires, a annoncé Séoul jeudi, douchant les espoirs d'apaisement sur la péninsule.

«Nous n'avons pas encore eu de réponse», a déclaré aux journalistes le porte-parole du ministère de la Défense, Moon Sang-Gyun, tout en précisant que les préparatifs étaient en cours pour le cas où Pyongyang accepterait finalement la proposition.

La Corée du Sud a proposé lundi des discussions vendredi à Panmunjom, le «village de la trêve», à la frontière entre les deux Corées, afin de faire retomber les tensions après le tir réussi d'un missile intercontinental par Pyongyang le 4 juillet.

Cette offre de dialogue est la première depuis l'arrivée au pouvoir à Séoul en mai du président Moon Jae-In, perçu comme plus ouvert à la négociation que son prédécesseur.

Parallèlement, la Croix-Rouge a proposé de son côté une rencontre pour tenter de relancer les réunions entre les familles coréennes séparées depuis la Guerre (1950-1953).

Si la rencontre de vendredi avait lieu, elle serait la première réunion inter-coréenne officielle depuis décembre 2015.

Depuis, la Corée du Nord a réalisé ses quatrième et cinquième essais nucléaires, et tiré au début du mois avec succès un missile intercontinental.

La précédente présidente Park Geun-Hye avait refusé de reprendre langue tant que Pyongyang ne prenait pas de mesure concrète en vue de la dénucléarisation.

«Il n'y a pas de date butoir» pour la réponse de la Corée du Nord à l'offre de dialogue, a précisé à l'agence Yonhap un responsable du ministère sud-coréen de l'Unification.

Cette main tendue intervient au moment où les États-Unis négocient avec la Chine, aux Nations unies, sur une nouvelle résolution pour sanctionner le test de missile nord-coréen.

Ces nouvelles mesures pourraient comprendre un embargo sur l'essence, une interdiction des bateaux nord-coréens dans les ports internationaux ou encore des restrictions commerciales accrues.