L'État malaisien du Kelantan, contrôlé par un parti islamique, a autorisé mercredi l'administration de coups de canne en public, une mesure critiquée comme étant anticonstitutionnelle.

L'assemblée de cet État, gouverné par le parti islamique Pan-malaisien (PAS),  a approuvé des amendements au code régissant l'application de la charia  qui autorisent ce châtiment.

L'administration de coups de canne était déjà prévue dans le cadre de la loi islamique pour les musulmans en Malaisie mais pas en public.

Le PAS milite pour l'imposition d'un code pénal islamique sévère dans cet État, qui prévoit des châtiments comme les amputations pour vol et les lapidations à mort pour adultère.

Le numéro deux du gouvernement de l'État du Kelantan, Mohd Amar Nik Abdullah a déclaré après le vote que les tribunaux islamiques décideront si les coups de canne seront infligés en prison ou publiquement.

Les coups de canne en public seront infligés pour des délits jugés par les tribunaux islamiques.

Un double système judiciaire  est en vigueur en Malaisie. Les tribunaux islamiques peuvent juger des musulmans pour des cas qui relèvent des affaires religieuses ou familiales, comme le divorce ou les héritages, ou encore les adultères.

L'association malaisienne chinoise, un parti qui représente les habitants d'origine chinoise au sein de la coalition au pouvoir, a estimé que ce châtiment administré en public allait à l'encontre de la constitution fédérale.