Au moins seize rebelles maoïstes présumés ont été tués au cours d'une fusillade avec les forces de l'ordre dans le centre de l'Inde, a annoncé mardi la police indienne.

Dans ce même État pauvre de Chhattisgarh, 25 policiers avaient été tués dans une embuscade il y a un mois.

Plus de 300 policiers et troupes paramilitaires pourchassent les rebelles, connus sous le nom de «naxalites», dans le cadre d'une opération conjointe lancée ce week-end, a déclaré D. M. Awasthi, chef de la force combattant les rebelles du Chhattisgarh.

«Nous pouvons confirmer qu'au moins 16 naxalites ont été tués au cours de l'opération», a-t-il déclaré à l'AFP, sans préciser les circonstances des décès ni la date exacte de la fusillade qui a éclaté près du district de Bijapur.

Un autre policier a affirmé que les rebelles avaient été tués au cours de deux différentes batailles et qu'un policier avait aussi été tué.

«Un de nos soldats a été tué et deux autres ont été blessés dans l'opération», a dit à l'AFP l'officier de la police locale Mohit Garg.

Partie d'une révolte paysanne dans un village du Bengale occidental en 1967, une guérilla maoïste, désormais repliée dans un «corridor rouge» de forêts du centre de l'Inde, combat New Delhi et les autorités locales par les armes depuis un demi-siècle.

La rébellion puise dans la colère des populations oubliées par le développement.

Depuis son élection en 2014, le premier ministre Narendra Modi essaye d'éteindre l'insurrection en allouant davantage de fonds pour le développement des zones touchées ainsi qu'en améliorant la gestion politique de ces régions, gangrenées par la corruption.

Depuis 1980, plus de 15 000 personnes ont perdu la vie dans ce conflit, selon des chiffres du gouvernement indien.