Les États-Unis n'excluent aucune option pour régler le problème des programmes balistique et nucléaire nord-coréens, a déclaré lundi le vice-président américain Mike Pence lors d'une visite de la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées.

Washington veut parvenir à la sécurité «au travers de moyens pacifiques, grâce à la négociation. Mais toutes les options sont sur la table et nous demeurons au côté des Sud-Coréens», a-t-il dit au village frontalier de Panmunjom, où avait été signé le cessez-le-feu de 1953. 

M. Pence s'est exprimé à "Freedom House", un des bâtiments situés à quelques mètres d'une démarcation qu'il a qualifiée de «frontière de la liberté». Il a affirmé que la relation des États-Unis avec la Corée du Sud était «à toute épreuve et inaltérable».

«Le message du peuple des États-Unis d'Amérique est que nous recherchons la paix, mais l'Amérique a toujours cherché à parvenir à la paix en utilisant la force, et mon message aujourd'hui, alors que je me tiens avec les forces américaines en Corée, avec les militaires courageux de la République de Corée, est un message de détermination», a-t-il dit.

«Le peuple de Corée du Nord et l'armée de Corée du Nord ne doivent pas se méprendre sur la détermination des États-Unis d'Amérique à se tenir au côté de nos alliés», a-t-il poursuivi.

La visite du vice-président américain intervient au lendemain d'un nouvel essai -raté- de missile par la Corée du Nord, qui a considérablement accéléré depuis un an le développement de ses programmes interdits par la communauté internationale.

«L'ère de la patience stratégique est révolue», a ajouté M. Pence, en référence à la doctrine américaine sous Barack Obama.

Celle-ci consistait à refuser tout dialogue avec le Nord et à durcir les sanctions afin que Pyongyang fasse des gestes tangibles vers la dénucléarisation, dans l'espoir que les tensions internes dans ce pays reclus provoquent du changement.

Tension

Dimanche, Washington avait martelé sa volonté de travailler étroitement avec Pékin pour «résoudre pacifiquement» cette question du nucléaire nord-coréen.

La tension est singulièrement montée ces dernières semaines entre les États-Unis et le régime de Pyongyang, avec plusieurs tirs de missiles de la part du régime de Pyongyang et en réponse le déploiement du porte-avions américain Carl Vinson et de sa flottille de contre-torpilleurs et de croiseurs vers la péninsule coréenne.

Jeudi, le président Donald Trump a marqué sa détermination à «traiter» le «problème» nord-coréen et à interdire au régime de Kim Jong-Un de disposer un jour d'un missile intercontinental capable de frapper le sol américain.

Cette visite du vice-président Pence est une réponse claire au dernier tir de missile de Pyongyang, dimanche matin, tir qui s'est soldé par un échec. Mike Pence a qualifié ce test de «provocation» dimanche, devant quelques-uns des 28 500 militaires américains stationnés en Corée du Sud.

«Toute une gamme d'outils est à la disposition du président américain, s'il devait décider de les utiliser», a précisé dimanche un haut conseiller de la Maison-Blanche en matière de politique étrangère, sans écarter l'option militaire.