La Commission indépendante de Hong Kong contre la corruption (ICAC) a annoncé lundi l'arrestation de 72 personnes soupçonnées de fraude électorale lors des élections au Conseil législatif en septembre dernier.

Dans le système électoral local de Hong Kong, territoire semi-autonome, trente des 70 députés sont élus non pas au suffrage universel, mais par leurs pairs, membres comme eux d'une corporation professionnelle donnée (médecine, droit, tourisme...).

D'après l'ICAC, 68 des 72 personnes arrêtées venaient tout juste d'être inscrites pour élire le député issu du secteur des technologies de l'information. Or, elles ne disposaient pas des qualifications requises pour voter.

«L'enquête montre que certains électeurs auraient aussi accepté de l'argent», souligne l'organe de lutte contre la corruption.

Une source au sein de l'ICAC a expliqué au quotidien South China Morning Post que certains suspects ont reçu jusqu'à 1000 dollars de Hong Kong (environ 170 dollars canadiens).

Décriées pour leur système de scrutin que certains jugent trop peu démocratique, les élections au Conseil législatif ne sont que rarement entachées de fraude.

En 2016, Hong Kong se classait au 15e rang des territoires les moins corrompus dans le monde, selon l'indice de perception de la corruption (CPI) de l'ONG Transparency International.