Le ministère américain du Trésor a sanctionné vendredi 11 responsables d'entreprises et une société nord-coréennes dans le but d'isoler davantage le régime communiste qui poursuit des programmes nucléaires et de missiles balistiques, illégaux au regard du droit international.

La plupart des responsables sanctionnés sont basés en Chine et en Russie, où ils travaillent pour des sociétés qui acquièrent des matériaux, des technologies et des financements pour l'industrie nord-coréenne de défense.

L'entreprise sanctionnée est la Paeksol Trading Corporation, qui exporte du charbon et des minerais de fer au profit du régime nord-coréen.

Les États-Unis ont coopéré avec la Chine pour qu'elle arrête d'importer du charbon de Corée du Nord. Mais Paeksol a continué à exporter du charbon par l'intermédiaire de sociétés-écrans dans la ville de Dalian (nord de la Chine).

Ces sanctions interdisent tout commerce avec ces individus et ces sociétés.

Elles s'ajoutent à une série de sanctions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU contre la Corée du Nord, qui s'apprêterait à mener un nouvel essai nucléaire.

« Les sanctions d'aujourd'hui [vendredi] sont destinées à perturber les réseaux et les méthodes que le gouvernement de Corée du Nord emploie pour financer ses programmes nucléaire et balistique illégaux », a déclaré le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

« Ces sanctions soulignent l'engagement de cette administration à contrer la menace que représente le régime de Kim à Pyongyang contre les États-Unis et nos alliés, et à la stabilité de la péninsule coréenne et de la région d'Asie-Pacifique », a-t-il ajouté.

« J'exhorte nos partenaires et nos alliés à prendre des mesures similaires pour mettre fin à ses financements ».

Selon un rapport de l'ONU dont l'AFP a obtenu copie fin février, la Corée du Nord contourne les sanctions les plus dures imposées par les Nations Unies en utilisant des intermédiaires ou des sociétés-écrans pour continuer à commercer, notamment avec la Malaisie et la Chine.