La Chine regardera «de près» la politique commerciale du président américain Donald Trump et n'hésitera pas à faire valoir ses droits devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) si elle s'estime lésée, a déclaré mercredi un de ses ministres.

Pendant la campagne, le président américain élu a menacé d'imposer d'imposants droits de douane sur les produits chinois et de désigner officiellement Pékin comme un manipulateur de sa monnaie, ouvrant la voie à des sanctions du Congrès.

«Nous avons bien sûr prêté une grande attention aux remarques de M. Trump pendant sa campagne présidentielle», a déclaré le ministre adjoint du Commerce international chinois, Zhang Xiangchen, à Washington où il participait à un forum économique sino-américain.

«Et nous observerons également de près ce qu'il fera une fois qu'il aura pris ses fonctions» le 20 janvier, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, tout en assurant que le président Trump sera contraint et forcé de mettre de l'eau dans son vin.

Selon M. Zhang, les États-Unis devront ainsi continuer à respecter leurs obligations en tant que membre de l'OMC, qui limite considérablement le droit d'imposer des droits de douane à l'encontre d'un autre pays membre.

Le cas échéant, Pékin se défendra devant l'OMC, dont elle est membre depuis 2001, a prévenu le ministre. «La Chine a le droit de faire valoir ses droits», a-t-il assuré.

Peu auparavant, le représentant spécial au Commerce extérieur américain avait reconnu que la relation économique américano-chinoise suscitait un certain «scepticisme».

«La population américaine attend que la relation soit fondée sur des conditions équitables et une plus grande réciprocité», a détaillé Michael Froman, lors d'une conférence de presse distincte.

Sous l'administration Obama, les États-Unis ont engagé plusieurs actions contentieuses contre la Chine devant l'OMC pour dénoncer des pratiques commerciales, selon eux, déloyales.