Le dalaï-lama, chef du bouddhisme tibétain, a affirmé mercredi n'avoir «pas d'inquiétudes» sur le président désigné américain Donald Trump, se déclarant impatient de le rencontrer, une éventualité certaine de fâcher la Chine.

Le responsable religieux a décrit les États-Unis comme «une nation-chef de file du monde libre» lors d'une conférence de presse en Mongolie, où il effectue actuellement en visite malgré la ferme opposition de Pékin.

«J'ai l'impression que durant les élections, un candidat a davantage de liberté pour s'exprimer», a déclaré le dalaï-lama en réponse à une question sur l'élection américaine.

«Une fois élus, lorsqu'ils sont aux commandes, ils doivent ensuite aménager leur vision, leur projet, en fonction de la réalité», a-t-il ajouté. «Donc je n'ai pas d'inquiétudes.»

Le dalaï-lama a déclaré vouloir visiter les États-Unis en 2017 et confié son impatience de rencontrer M. Trump.

Le responsable religieux est considéré par Pékin comme un séparatiste voulant arracher le Tibet à la Chine, et ses contacts avec des responsables étrangers suscitent immanquablement les protestations des autorités chinoises.

L'actuel président américain Barack Obama avait reçu le chef religieux pour la quatrième fois à la Maison-Blanche en juin, la Chine exprimant alors sa «ferme opposition».

«Au lieu d'être dans un temple et de se concentrer sur la pratique du bouddhisme, il sillonne le monde pour rencontrer des dirigeants étrangers, dans le but d'essayer de perturber les relations entre la Chine et ces pays», a déclaré mercredi Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point presse régulier.

Le bouddhisme tibétain est la religion majoritaire en Mongolie, un pays qui est très dépendant économiquement de la Chine, et dont les autorités ont tenté d'atténuer les tensions avec Pékin. Le monastère mongol ayant organisé le voyage du dalaï-lama a décrit sa visite comme étant purement religieuse.