Treize personnes ont péri mardi dans l'incendie d'un karaoké dans la capitale vietnamienne, la plupart piégées dans des pièces sans fenêtres, ont annoncé les autorités communistes qui ont ordonné la fermeture de ce type de bars dans le quartier.

La plupart des victimes faisaient partie d'un groupe de fonctionnaires venus fêter la fin d'une formation, selon les journaux officiels. Ils sont morts intoxiqués par les fumées tandis que les flammes se propageaient rapidement dans cet immeuble et aux bâtiments adjacents d'un quartier commercial de Cau Giay, dans l'ouest d'Hanoï.

«Des centaines de pompiers et de policiers ont été mobilisés pour éteindre l'incendie», a déclaré à l'AFP The Chung, fonctionnaire de la capitale. Les secours ont mis plus de cinq heures à circonscrire l'incendie et deux policiers, dépêchés sur place, ont également été blessés.

D'après les journaux officiels, le feu serait d'origine accidentelle et aurait été déclenché par des soudeurs travaillant dans le bar, qui n'avait pas de licence.

«Je passais avec toute ma marchandise quand j'ai vu le feu démarrer», raconte Do Thi Kha, vendeuse de rue de 77 ans.

«Le feu a eu le temps de se propager aux deux ou trois immeubles alentour avant que les pompiers arrivent sur place. C'était terrible. J'avais très peur. Ils n'avaient pas assez d'eau pour éteindre le feu», ajoute-t-elle.

«Les camions n'arrêtaient pas d'aller et de venir car ils n'avaient pas assez d'eau, voilà pourquoi cela a été si long», renchérit Nguyen Dinh Sau, qui habite dans le quartier.

Mercredi, des équipes de la police inspectaient les lieux. Sur le trottoir se trouvaient de nombreux vélos et motos calcinés devant les immeubles à la structure noircie, mais la circulation avait repris normalement dans cette rue très fréquentée de la capitale.

Le premier ministre Nguyen Xuan Phuc a ordonné à la police «d'enquêter et de trouver les causes de l'incendie» promettant des punitions «sévères», selon le site officiel du gouvernement.

Dans le quartier, tous les karaokés seront fermés pour l'inspection, selon les journaux officiels.

Les incendies de maisons, de bars ou de restaurants sont fréquents dans ce pays communiste d'Asie du Sud-Est, où les normes de sécurité sont peu respectées.

En septembre, un bar de karaoké de sept étages d'Hanoï avait brûlé, mais sans faire de victime. En mai 2014, cinq personnes étaient décédées également dans l'incendie d'un karaoké.