Les pompiers bangladais ont découvert quatre corps supplémentaires dans les décombres de l'usine d'emballages qui s'est effondrée la veille après l'explosion d'une chaudière, ce qui alourdit le bilan à 29 morts, ont annoncé dimanche les autorités.

Une centaine d'ouvriers travaillaient au moment de la déflagration dans ce bâtiment de quatre étages de Tongi, une ville industrielle à quelques kilomètres au nord de Dacca, la capitale bangladaise.

Un responsable des pompiers Anis Mahmud a indiqué que des pompiers avaient trouvé quatre corps lors de leurs opérations de recherche et de sauvetage, dimanche soir.

«Nous avons mené une opération après avoir éteint le feu, et découvert quatre corps», a-t-il indiqué à l'AFP, précisant que les proches de 10 personnes avaient rempli les registres de personnes disparues en lien avec l'accident.

Soixante-dix personnes ont également été blessées, certaines, grièvement, dans l'incendie de l'usine Tampaco Foils qui fabrique notamment des emballages plastiques de produits alimentaires pour des clients locaux et étrangers comme British-American Tobacco Bangladesh et Nestle Bangladesh, selon le site internet de l'entreprise.

Un autre pompier a déclaré craindre que d'autres corps soient encore ensevelis sous les décombres.

«Il y a peut-être encore d'autres corps enfouis sous les gravats dans la mesure où beaucoup de gens  travaillaient quand l'accident est arrivé», a déclaré celui-ci à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

Cet incendie est le dernier en date d'une série d'accidents mortels qui ont frappé le Bangladesh.

En 2013, plus de 1100 personnes avaient trouvé la mort lors de l'effondrement du complexe textile du Rana Plaza de Savar, un faubourg de Dacca.

Cette catastrophe avait mis au jour les conditions de sécurité et de travail déplorables des millions d'ouvriers du secteur textile dans ce pays pauvre. Le Bangladesh est le deuxième plus grand exportateur mondial de ce secteur après la Chine et fabrique des vêtements pour les distributeurs occidentaux.

Une commission d'enquête a été mise en place par le département des inspections industrielles, a déclaré le chef de ce service Syed Ahmed.

«Nous allons trouver les responsables de cette catastrophe et prendre toutes les mesures légales nécessaires», a-t-il affirmé.