Un premier cas présumé du virus Zika a été signalé en Malaisie, selon les autorités, une femme de 58 ans qui l'aurait contracté à Singapour où plus de cent cas ont été confirmés ces derniers jours.

La Malaisienne qui pourrait être touchée par le virus avait rendu visite fin août dans la ville-État voisine à sa fille, elle-même porteuse du Zika, a détaillé le ministère de la Santé malaisien dans un communiqué.

Après être revenue chez elle à Kuala Lumpur, la femme est tombée malade et a été diagnostiquée porteuse «suspecte» du virus, après avoir passé un test d'urine. La confirmation du cas, via des tests sanguins, est toujours en attente.

«La source de l'infection pourrait être à Singapour», ajoute le communiqué.

Le Zika se transmet par la piqûre du moustique Aedes aegypti, mais aussi par voie sexuelle. Et quatre patients sur cinq ne développent aucun des symptômes associés, qui sont des éruptions cutanées ou des douleurs articulaires et musculaires.

Au total, l'épidémie de Zika s'est propagée dans 67 pays et territoires depuis 2015, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le Brésil a été particulièrement touché avec plus de 1700 enfants nés avec un développement insuffisant du cerveau et de la boîte crânienne, un symptôme caractéristique de la microcéphalie.

Les autorités de Singapour ont annoncé que 115 personnes avaient désormais été testées positives pour ce virus, dont une femme enceinte et 57 étrangers résidant et travaillant dans la ville-État.

Parmi les étrangers infectés, 15 sont originaires d'Inde et 10 du Bangladesh, a indiqué le ministère de la Santé jeudi. Les autres sont de Malaisie, Birmanie, d'Indonésie et de Taïwan.

Singapour dépend beaucoup de la main-d'oeuvre étrangère. Les secteurs comme la construction et le secteur maritime sont dominés par des travailleurs venus de Chine ou d'Asie du sud.

Les salariés de l'Agence nationale pour l'environnement de Singapour ont multiplié les efforts pour éradiquer les moustiques en vue de réduire l'épidémie, avec une opération de fumigation centrée sur le quartier périphérique où ont été recensés la majorité des cas.

L'Indonésie et la Malaisie ont intensifié la surveillance des points de passage frontaliers pour les personnes arrivant de Singapour. Le ministère de la Santé indonésien Muhammad Subuh a précisé que les arrivants se verraient remettre une carte les enjoignant à se rendre dans les hôpitaux, pour vérifier s'ils ont ou non des symptômes du virus, dans les dix jours après leur arrivée.