Des images satellite témoignent d'un haut niveau d'activité sur le site nord-coréen d'essais nucléaires souterrains, que la Corée du Nord cherche à garder prêt pour un essai à tout moment, a indiqué lundi un groupe de réflexion américain.

Selon l'Institut américano-coréen de l'Université Johns-Hopkins, les images du 7 juillet du site de Punggye-ri, situé dans le nord-est de la Corée du Nord, montrent ce qui semble être du matériel et/ou de l'équipement entreposé près du portail nord du site, où le pays a conduit son quatrième essai nucléaire en janvier.

Un petit véhicule est également présent près du site et plusieurs chariots miniers pourraient se trouver au sud-est du portail, suggérant que le tunnel est activement utilisé.

«Il n'est pas possible de déterminer si cette activité est due à de la maintenance, une excavation ou la préparation pour un cinquième essai nucléaire», a indiqué l'institut sur son site internet.

«Toutefois, il est clair que la Corée du Nord s'assure que le complexe est dans un état de préparation qui lui permettrait de conduire de futurs essais nucléaires si Pyongyang venait à en donner l'ordre», selon l'institut.

Depuis le quatrième essai nucléaire nord-coréen du 6 janvier, suivi le 7 février par un tir de fusée généralement considéré comme un essai de missile balistique déguisé, les tensions ne cessent de s'aggraver dans la péninsule coréenne.

Pyongyang a menacé lundi de lancer une «action physique» contre un système antimissile américain qui doit être déployé en Corée du Sud et que Séoul juge vital pour sa sécurité nationale.

Les forces nord-coréennes disposent «de moyens suffisants et sophistiqués de frappe offensive» et prendront «les mesures correspondantes les plus impitoyables et les plus puissantes contre les États-Unis, qui veulent déclencher une guerre» en déployant le bouclier antimissiles THAAD (Terminal High Altitude Area Defence).

Samedi, un jour après l'annonce de ce déploiement, Pyongyang a annoncé avoir testé un missile balistique lancé par sous-marin, s'attirant de nouvelles critiques internationales.

Lundi, la Corée du Nord a également annoncé la rupture d'un des derniers canaux de communication encore existants avec Washington en raison de sanctions contre son dirigeant.

Les États-Unis ont placé la semaine dernière Kim Jong-Un sur une liste noire de personnes sanctionnées en invoquant de graves violations des droits de l'Homme, ce que Pyongyang avait assimilé à une «déclaration de guerre».

Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a informé Washington qu'il allait cesser toutes les communications avec le gouvernement américain par l'intermédiaire de la mission nord-coréenne au siège des Nations unies à New York, selon l'agence officielle KCNA.

Il a ajouté que les questions bilatérales seront désormais traitées conformément au droit en temps de guerre.