La famille d'un étudiant canadien ayant survécu à la prise d'otages du 1er juillet au Bangladesh affirme ne pas parvenir à communiquer avec le jeune homme, qui est détenu à Dacca depuis l'incident.

Le frère de Tahmid Hasib Khan soutient que la police n'a fourni aucune explication quant à sa détention et que l'inquiétude ronge sa famille.

« Plus les jours passent, plus nous nous inquiétons parce que la police et l'armée du Bangladesh n'ont pas une très belle réputation en ce qui a trait aux droits de la personne », a expliqué le frère aîné de M. Khan, Talha.

Tahmid Hasib Khan, un résident permanent du Canada, était en voyage à Dacca pour visiter des proches. L'étudiant en santé mondiale à l'Université de Toronto devait ensuite se rendre au Népal pour y effectuer un stage avec l'UNICEF.

Le 1er juillet, le jeune homme de 22 ans devait rejoindre des amis dans un restaurant local lorsque des militants ont fait irruption et amorcé une prise d'otages de 10 heures.

Deux policiers ainsi que 20 otages - dont 17 étrangers - ont perdu la vie dans l'établissement haut de gamme du quartier diplomatique de Dacca.

Le jeune Canadien est détenu depuis que l'attaque a pris fin. Sa famille craint que les autorités le soupçonnent d'entretenir des liens avec les assaillants, qui proviendraient de familles nanties.

« Nous voulons savoir pourquoi il est détenu, en tant que témoin ou en tant que suspect », martèle Talha Khan. « Il était au mauvais endroit au mauvais moment. Rien dans sa vie ne porte à croire qu'il est un extrémiste quelconque. »

Leur père aurait pu communiquer à deux reprises avec son fils, durant ses premiers jours d'emprisonnement, mais ils n'ont pas été mis en contact depuis une semaine.

Selon Talha Khan, la situation est intenable pour sa famille. Son père serait hospitalisé après avoir apparemment subi une crise cardiaque lundi dernier et sa mère souffrirait d'une crise de nerfs.

Par l'entremise d'un avocat canadien, la famille a tenté de joindre le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, mais elle n'a toujours pas obtenu de réponse.

Affaires mondiales Canada soutient qu'elle surveille la situation de près. Une porte-parole a exposé que le pouvoir du ministère est limité puisque M. Khan n'est pas citoyen canadien.