Le département chinois de la propagande, chargé de la surveillance des médias et des arts, s'est vu reprocher de ne pas faire suffisamment bien son travail, selon un article publié par un site gouvernemental.

La Commission centrale d'inspection de la discipline (CCID) a publié un papier sur son site mercredi pour présenter les résultats de deux mois d'enquête sur le département de la propagande du Parti communiste chinois (PCC).

Les dirigeants de ce département ne se sentent pas suffisamment responsables pour entreprendre du travail idéologique, déclare Wang Huaichen, membre du CCID dans cet article.

L'art ne vise pas suffisamment des objectifs socialistes tandis que la pensée politique n'est pas suffisamment mise en avant dans les universités, a-t-il ajouté.

Dans le secteur de l'information, la propagande n'est pas assez efficace, en particulier dans les nouveaux médias, où le département a échoué à faire prévaloir le principe «du parti qui contrôle les médias», a-t-il déclaré.

M. Wang appelle en conséquence ce département à améliorer la validité de sa propagande en la rendant plus attrayante.

Le Parti communiste ne tolère aucune voix discordante. Les journaux, sites internet, radios et télévisions sont étroitement contrôlés. Une armée de censeurs surveille les réseaux sociaux et de nombreux sites d'informations occidentaux sont bloqués.

Le président Xi Jinping avait rappelé aux principaux médias officiels en février qu'il fallait «strictement adhérer aux ordres du PCC».

Ces dernières années, il a également souhaité que les études universitaires servent davantage de «guides idéologiques» et appelé à ce que le marxisme soit plus enseigné dans les universités, où les programmes sont toujours étroitement contrôlés.

Depuis l'arrivée à la tête de l'État et du Parti communiste chinois en 2012 de Xi Jinping, Pékin a nettement durci la répression à l'encontre des voix dissonantes. De nombreux avocats, militants des droits de l'homme et intellectuels ont été arrêtés ou emprisonnés.