Les diplomates du Conseil de sécurité de l'ONU ont négocié vendredi un projet de déclaration visant à appuyer la mise en oeuvre de sanctions internationales prises contre la Corée du Nord.

Le projet de déclaration, obtenu par l'AFP, demande que tous les Etats membres de l'ONU rendent compte au plus tard le 31 mai des «mesures concrètes» prises pour mettre en oeuvre la résolution du Conseil de sécurité du 2 mars. Elle a considérablement alourdi l'arsenal de sanctions internationales contre Pyongyang.

Il demande à un comité des sanctions d'«intensifier son travail pour renforcer la mise en oeuvre de la résolution 2270» adoptée en réponse à un quatrième essai nucléaire de Pyongyang le 6 janvier et au lancement d'une fusée le 7 février.

Les Etats-Unis et la Chine s'étaient mis d'accord sur la déclaration, mais son adoption a été retardée après que la Russie a réclamé plus de temps pour examiner le texte, ont rapporté des diplomates.

Désormais, l'adoption devrait avoir lieu durant le week-end ou la semaine prochaine. L'unanimité des quinze membres du Conseil est nécessaire.

Le Conseil de sécurité a tenu jeudi des consultations à huis clos à la demande des Etats-Unis, après de nouveaux essais de missiles balistiques nord-coréens.

La résolution 2270 impose notamment un contrôle systématique de tous les cargos au départ ou à destination des côtes nord-coréennes.

Elle prévoit également des restrictions à l'exportation de certains minerais (charbon, fer, or, titane, terres rares) ainsi qu'une interdiction de fournir à la Corée du Nord du carburant pour avions ou fusées.

La Corée du Nord est sous le coup d'une série de sanctions internationales depuis qu'elle a mené son premier essai de bombe atomique en 2006, suivi par trois autres et par de nombreux tirs de missiles.