L'Agence de météo japonaise a levé l'avis de risque de tsunami qu'elle avait émis dans la nuit de vendredi à samedi dans le sud-ouest du Japon après un nouveau violent séisme.

Une secousse de magnitude 7,1 selon l'agence japonaise et de 7,0 d'après l'institut de géophysique américain USGSsurvenue samedi à 1 h 25 locale (soit 12 h 25, heure de Montréal), a entraîné pendant environ une heure une menace de raz-de-marée sur une partie de la côte ouest de Kyushu.

L'épicentre a été localisé dans la région de Kumamoto.

Mais le risque n'existe plus selon les autorités qui appellent à la vigilance en raison de la fréquence exceptionnelle des séismes depuis plus de 24 heures dans cette région de Kumamoto.

Bien que l'avis soit levé, il convient de ne pas approcher du bord de la mer et de fuir les bâtiments fragilisés par les précédentes secousses, répètent les médias relayant les consignes du gouvernement qui a mis en place depuis jeudi soir une cellule de crise auprès du premier ministre et décrété l'état de catastrophe naturelle.

Ce nouveau tremblement de terre (suivi lui aussi de nombreuses secousses secondaires), est le plus fort enregistré depuis une série meurtrière de plus de 100 secousses qui touchent l'île de Kyushu et plus particulièrement la préfecture de Kumamoto depuis jeudi soir.

Les séismes de ces dernières 30 heures sont tous dus a des tiraillements au niveau d'une faille active qui traverse cette région selon une direction du nord-est au sud-ouest.

«De nombreux appels ont été adressés aux services de secours», a indiqué la NHK, citant les autorités et responsables d'hôpitaux.

Le premier séisme enregistré jeudi soir avait une magnitude de 6,5. Neuf morts ont été déplorés et quelque 900 blessés dont une cinquantaine grièvement.

La chaîne publique NHK montre des images d'équipes de secours s'affairant sur une maison effondrée et enchaîne les témoignages de personnes affirmant n'avoir jamais connu une telle situation.

Situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, le Japon subit chaque année plus de 20 % des séismes les plus forts recensés sur Terre.

Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami de mars 2011 qui a tué quelque 18 500 personnes et entraîné l'accident nucléaire de Fukushima dans le nord-est de l'archipel, à plus d'un millier de kilomètres de la région de Kumamoto touchée cette fois.

Plus de détails suivront.