Les 137 randonneurs bloqués sur le mont Kinabalu, à la suite d'un fort séisme sur l'île de Bornéo, ont tous été secourus, a annoncé un responsable samedi, alors que les médias malaisiens font état de deux morts.

Le tremblement de terre, de magnitude 6, l'un des plus forts dans le pays depuis des décennies, a eu lieu à 23 h 15 GMT jeudi (19 h 15 heure de Montréal), affectant une vaste zone de l'État de Sabah qui abrite le mont Kinabalu.

La secousse a provoqué des glissements de terrain et la chute d'immenses blocs de roches sur cette montagne, l'un des plus hauts sommets d'Asie du Sud-Est (4095 m), très prisée par les amateurs de trekking et parmi les plus fréquentés de la région.

«Le dernier groupe des 137 grimpeurs est arrivé sain et sauf à l'AC Park, à 02h50 (18h50 GMT). Une tâche difficile nous attend aujourd'hui: retrouver les personnes disparues», a déclaré le ministre du Tourisme de l'État de Sabah, Masidi Manjun, samedi sur Twitter.

Il n'a pas précisé combien de personnes étaient portées disparues ou supposées mortes, mais avait tweeté quelques heures plus tôt: «C'est avec beaucoup de regret que je dois annoncer qu'il y a eu des morts au Mont Kinabalu.»

Il a promis de donner plus d'informations samedi.

Les autorités avaient indiqué vendredi que plusieurs personnes avaient été blessées, mais sans fournir d'informations précises.

Selon les médias malaisiens, un guide local et une femme originaire de Singapour sont morts sur la montagne.

Selon le site The Kinabalu Today citant des sauveteurs, la plupart des personnes présentes sur la montagne au moment du séisme étaient des ressortissants malaisiens. Des randonneurs originaires de Singapour, États-Unis, Philippines, Grande-Bretagne, Thaïlande, Turquie, Chine et Japon se trouvaient également sur place selon le site.

L'Institut américain de géophysique (USGS) a indiqué que le séisme s'était produit à une profondeur de 10 km, et que son épicentre était situé à 54 km de Kota Kinabalu, la capitale de Sabah. Aucun dégât matériel majeur n'a été recensé.

Les séismes d'une importante magnitude sont rares en Malaisie, pays situé à l'extérieur de la «ceinture de feu» du Pacifique, zone où se rencontrent des plaques tectoniques, ce qui produit une fréquente activité sismique et volcanique.

L'ascension de la montagne, relativement facile, se fait généralement en deux jours. Aucun équipement spécial n'est nécessaire, un refuge pour passer la nuit se trouvant à mi-chemin.

«C'est très délicat maintenant. Nous ne pouvons pas faire atterrir un hélicoptère là-bas en raison de la très mauvaise visibilité, et les gens ne peuvent pas descendre par leurs propres moyens, car la principale route est désormais impraticable», avait déclaré Masidi un peu plus tôt.

Selon des médias locaux, au moins quatre randonneurs sont blessés, souffrant de fractures et de blessures à la tête provoquées par la chute de pierres.

L'Institut américain de géophysique (USGS) a indiqué que la secousse de magnitude 6,0 s'était produite à 7 h 15 locales (19 h 15 jeudi à Montréal) à une profondeur de 10 km, et que son épicentre était situé à 19 km de la ville de Ranau et à 54 km de Kota Kinabalu. Cette ville est aussi la capitale de l'État de Sabah, abritant le mont Kinabalu.

Le séisme était tellement fort que l'une des deux cimes - les «Oreilles d'Âne» - s'est brisée, a écrit Masidi sur son compte Twitter: «Mauvaise nouvelle confirmée! Une partie des emblématiques "Oreilles d'Âne" du mont Kinabalu a disparu en raison d'un fort séisme».

Les séismes d'une importante magnitude sont rares en Malaisie, pays situé à l'extérieur de la «ceinture de feu» du Pacifique, zone où se rencontrent des plaques tectoniques, ce qui produit une fréquente activité sismique et volcanique.