Ving-six corps ont été extraits d'une fosse commune en pleine jungle dans le sud de la Thaïlande, vraisemblablement des clandestins de Birmanie ou du Bangladesh victimes de trafiquants, a annoncé la police samedi.

«Nous avons au total 26 corps», a annoncé à l'AFP sur place Jarumporn Suramanee, responsable de la police scientifique, précisant que des médecins légistes devraient établir la cause des décès et la possible trace de tortures.

Les forces de l'ordre ont fini de sonder samedi soir les abords de ce camp de fortune établi à quelques centaines de mètres de la frontière malaisienne, dans la province de Songkhla.

De fortes pluies dans la nuit de vendredi à samedi avaient retardé l'extraction des corps, certains déjà réduits à l'état de squelettes, d'autres datant de quelques jours.

Le chef de la police thaïlandaise, Somyot Poompanmoung, a décrit ce camp de transit comme une «prison», où les réfugiés étaient détenus dans des cages de bambou.

Il dit privilégier la piste de réfugiés rohingyas, une des minorités les plus persécutées au monde selon l'ONU, en Birmanie voisine, qui fuyent par milliers vers la Malaisie.

La police thaïlandaise pense que les autres clandestins du groupe ont été transférés en territoire malaisien, les trafiquants abandonnant les morts et deux malades, hospitalisés.

L'existence de ces camps de transit dans la jungle du sud de la Thaïlande n'est «pas une surprise», cette zone étant un point de transit connu vers la Malaisie. Mais il est rare que les autorités révèlent leur découverte, alors que des fonctionnaires, policiers et officiers de l'armée, sont accusés d'être partie prenante de ce trafic lucratif.