Les États-Unis ont appelé les autorités chinoises à remettre immédiatement en liberté la journaliste Gao Yu, condamnée vendredi à Pékin à sept ans de prison pour divulgation de «secrets d'État».

«Nous appelons les autorités chinoises à immédiatement libérer Mme Gao et à respecter les engagements qu'elles ont pris sur les droits de l'homme», a indiqué à l'AFP un responsable du département d'État.

Les États-Unis sont particulièrement inquiets du fait que Mme Gao, 71 ans, ait été condamnée «à l'issue d'un procès à huis clos pour avoir transmis des secrets d'État à un organe de presse étranger», a poursuivi ce responsable qui a souhaité conserver l'anonymat.

«La condamnation de Gao Yu, une journaliste chevronnée, s'inscrit dans une tendance inquiétante de l'action gouvernementale à l'encontre d'avocats qui défendent des causes d'intérêt général, de cyber-militants, de journalistes, de dignitaires religieux et de bien d'autres qui remettent pacifiquement en question la politique chinoise officielle», a-t-il expliqué.

Gao Yu a été reconnue coupable «d'avoir transmis des secrets d'État à des étrangers», a indiqué la cour sur son compte officiel de microblogues.

Mme Gao fut la première lauréate en 1997 du Prix mondial de la liberté de la presse de l'UNESCO. Elle a été arrêtée fin avril 2014.

L'an dernier, Washington s'était dit «très préoccupé» par le sort de la journaliste d'investigation, récompensée par d'autres prix internationaux.