Les diplomaties américaine, japonaise et sud-coréenne ont de nouveau fait part jeudi de leurs préoccupations au sujet des revendications de Pékin en mer de Chine.

Le secrétaire d'État adjoint américain Antony Blinken a réitéré la position de Washington qui souhaite que les différends territoriaux en mer de Chine méridionale et orientale soient réglés conformément au droit international.

Aucun pays ne devrait «agir de manière unilatérale», a déclaré M. Blinken à l'issue de discussions à Washington avec ses homologues japonais et sud-coréen durant lesquelles les revendications de la Chine sur la plus grande partie de la Mer de Chine méridionale ont été largement abordées.

«Entre nous existe le consensus que le développement pacifique et harmonieux de la Chine est le bienvenu», a indiqué Akitaka Saiki, un vice-ministre japonais des Affaires étrangères. «Dans le même temps, la Chine, en tant que puissance de premier plan dans la région et dans le monde, a le devoir de respecter le droit international».

«La Chine a la responsabilité de répondre aux inquiétudes que partagent les pays de la région, en Asie», a-t-il poursuivi.

La Chine revendique la souveraineté de la plus grande partie de la mer de Chine méridionale, y compris sur des zones proches des côtes d'autres pays asiatiques.

Il s'agit d'une route maritime de première importance pour l'approvisionnement de la région. Cette mer est aussi susceptible de receler d'importantes réserves pétrolières et gazières.

Pékin fonde sa revendication sur des cartes remontant aux années 1940.

Des photos satellites publiées par un groupe de réflexion américain ont révélé récemment que la Chine procédait en particulier à des travaux de remblaiement massifs sur des récifs coralliens.

Elles montraient ainsi d'importantes opérations d'agrandissement d'un îlot et l'aménagement de ports artificiels sur des récifs des îles Spratleys.

Les Spratleys attisent la convoitise de plusieurs autres pays --Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie et Taïwan-- depuis des décennies.

Le vice-ministre des Affaires étrangères de Corée du Sud, Cho Tae-Yong, s'est prononcé pour l'application de cadres légaux déjà existants qui permettraient de «préserver la liberté de navigation et la stabilité» dans cette zone.

Il a également souhaité la conclusion rapide des discussions entre la Chine et les nations du Sud-Est asiatique portant sur un code de conduite en mer de Chine méridionale et orientale.