Le secrétaire d'État américain John Kerry a «exhorté avec force» vendredi Pékin à «libérer immédiatement et sans condition» cinq féministes chinoises qui avaient été arrêtées et incarcérées à la veille de la Journée internationale de la femme du 8 mars.

«Chacun d'entre nous a le droit de s'exprimer contre le harcèlement sexuel et contre les nombreuses autres injustices dont souffrent tous les jours des millions de femmes et de filles dans le monde», s'est insurgé le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué.

«Nous soutenons avec force les efforts de ces militantes pour réaliser des progrès sur ces questions sensibles et nous estimons que les autorités chinoises devraient aussi les soutenir et non les réduire au silence», a encore protesté John Kerry, dont le ministère s'est fait le champion de la défense des droits humains universels, notamment pour les femmes et les personnes homosexuelles.

Dans son communiqué, M. Kerry a fait référence à cinq femmes du groupe «Beijing+20 Five» qu'il a identifiées sous les noms de Li Tingting, Wu Rongrong, Zheng Churan, Wei Tingting et Wang Man.

Le 7 mars, un avocat chinois avait annoncé l'arrestation et l'incarcération de quatre féministes, dont Li Tingting, jeune femme connue pour avoir organisé des manifestations dans des toilettes pour hommes afin d'exiger une augmentation du nombre de sanitaires pour les femmes. Une cinquième militante, Zheng Churan, avait également été arrêtée.

Les États-Unis critiquent régulièrement la Chine pour son bilan en matière de droits de l'homme et de libertés politiques et religieuses.