Des débordements d'eau de pluie contaminée se sont encore produits dans une zone de réservoirs de la centrale accidentée de Fukushima, a indiqué l'opérateur du site, soulignant que ce liquide n'est apparemment pas parti en mer.

Des murets isolent normalement les emplacements où sont installées des citernes verticales, et l'eau de pluie qui s'y accumule n'est pas censée en sortir.

Reste que ces protections ont du mal à contenir les précipitations diluviennes qui s'abattent parfois sur la région comme ce fut le cas il y a quelques jours.

Si bien que, d'après Tokyo Electric Power (Tepco), environ 750 tonnes de cette eau contenant du strontium 90 (radioactif) auraient débordé et filé alentour.

La compagnie a ensuite constaté une montée de la radioactivité de l'eau souterraine d'un puits de mesure à proximité, avec un taux passé de 370 becquerels par litre le 9 mars à 11 000 becquerels par litre le 11 mars, jour du 4e anniversaire de la catastrophe.

Ces dernières semaines, plusieurs incidents liés à l'eau contaminée ont été rapportés, dont la découverte d'une mare d'eau dans un des bâtiments du site.

Une semaine plus tôt, Tepco avait fait état de la contamination, certes temporaire mais importante, de l'eau d'un canal traversant le site et descendant vers l'océan Pacifique voisin.

Le problème de l'eau est un des plus épineux qu'ait à traiter Tepco à Fukushima Daiichi, ravagée il y a exactement quatre ans par un gigantesque tsunami.

S'y mêlent des eaux d'arrosage, des eaux souterraines, des eaux de pluie, alors que toute cette masse liquide plus ou moins radioactive doit être gérée avec des moyens qui peinent à suivre.

Plus de 1.100 réservoirs ont certes déjà été construits dans l'enceinte de la centrale, mais les quantités d'eau continuent quotidiennement d'augmenter.