Les Australiens n'ont pas tardé à réagir à la prise d'otages à Sydney sur les réseaux sociaux... en signalant qu'ils refusaient de blâmer les citoyens musulmans pour l'attaque.

Sur Twitter, le mot-clic #illridewithyou (J'y vais avec vous) s'est propagé instantanément: les gens offraient aux citoyens musulmans de les accompagner dans leurs déplacements afin qu'ils se sentent plus en sécurité.

L'initiative semble avoir pris naissance après qu'une jeune femme de Sydney, Rachael Jacobs, a écrit sur Facebook qu'elle avait offert son aide à une musulmane dans une gare de Sydney, lundi.

Mme Jacobs a écrit: «... et la dame (présumément) musulmane assise près de moi dans le train a silencieusement retiré son hijab. J'ai couru après elle dans la gare. Je lui ai dit: «Remettez-le. Je vais marcher avec vous.» Elle s'est mise à pleurer et m'a fait l'accolade pendant environ une minute -puis elle est partie seule.»

Son histoire a soulevé une vague de sympathie. Bill Shorten, le chef de l'opposition au Parlement australien, a écrit: «Les Australiens sont à leur mieux, ce soir: unis contre l'intolérance et la haine #illridewithyou»

Sur sa page Facebook, Mlle Jabobs a affirmé qu'elle était «complètement renversée» par la réaction positive des gens. «Ma rencontre a été très - un petit geste pour une étrangère en réponse à la tristesse que je ressentais de voir une personne qui ne se sentait pas en sécurité en raison de ses convictions.»

Les otages, et moi, et moi, et moi

Selon plusieurs journalistes, des passants qui se trouvaient près du périmètre de sécurité au centre-ville de Sydney en ont profité pour faire des égoportraits, lundi.

Sur Twitter, le journaliste de BuzzFeed Mark Di Stefano a diffusé la photo de deux femmes en train de prendre leur égoportrait à «100 mètres du Café Lindt», où avait lieu la prise d'otages.

Les gens ont vite commenté la photo, qui a été retwittée plus de 500 fois: «Aucune classe», «Effroyable», «Manque de respect total». Certains suggéraient que les «preneurs d'égoportraits devraient se porter volontaires et aller prendre la place des otages dans le café».