Un Américain qui essayait de traverser la rivière marquant la frontière avec la Corée du Nord a été arrêté en Corée du Sud, a indiqué mercredi le ministère sud-coréen de la Défense.

«Un citoyen américain a été arrêté la nuit dernière alors qu'il tentait de traverser à la nage la rivière en direction de la Corée du Nord», a déclaré un porte-parole du ministère à l'AFP.

Selon l'agence Yonhap, il aurait indiqué aux enquêteurs qu'il voulait rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Personne n'était disponible dans l'immédiat à l'ambassade américaine pour commenter cette affaire.

Selon une source gouvernementale citée par Yonhap, une patrouille de gardes-frontières a découvert cet homme, un trentenaire, étendu et épuisé sur la rive sud de la rivière Han, qui fait partie de la frontière entre le Nord et le Sud.

Les tentatives de passage clandestin de la frontière intercoréenne sont extrêmement rares et dangereuses. Elles sont en revanche plus fréquentes entre la Corée du Nord et la Chine.

Ce dernier incident rappelle d'ailleurs le coup de folie d'un autre Américain en 1996, Evan Hunziker, qui avait traversé à la nage le fleuve Yalu, qui délimite la frontière entre la Chine et la Corée du Nord.

Nu et visiblement ivre, Hunziker avait entrepris la traversée du Yalu à la suite d'un pari avec un ami. Il avait été arrêté au Nord pour espionnage et détenu pendant trois mois avant d'être libéré sur l'intercession d'un membre du Congrès américain.

Trois Américains sont actuellement emprisonnés en Corée du Nord.

Matthew Miller, 24 ans, a été condamné dimanche à six ans de camp de travail. Il avait été arrêté en avril après avoir été accusé d'avoir déchiré son visa et demandé l'asile auprès de l'État communiste.

Kenneth Bae a été arrêté en novembre 2012. Accusé d'être un militant chrétien évangéliste cherchant à renverser le gouvernement nord-coréen, il a été condamné à 15 ans de camp de travail.

Jeffrey Fowle, également rentré en Corée du Nord au mois d'avril, a été accusé d'avoir laissé une bible dans un hôtel. Il n'a pas encore été jugé.

Le 8 septembre, les États-Unis avaient appelé à la libération de leurs trois ressortissants.