Al-Qaïda a appelé la famille d'un citoyen américain enlevé au Pakistan il y a trois ans, à faire pression sur son gouvernement si elle voulait sa libération, prévenant qu'il risquait de mourir en captivité.

«Si vous voulez que Warren Weinstein soit libéré, faites votre possible pour exercer des pressions sur votre gouvernement», écrit le réseau extrémiste dans un communiqué diffusé cette semaine sur des sites jihadistes.

Dans une vidéo diffusée en décembre 2013, Warren Weinstein, 73 ans, avait demandé à l'administration de Barack Obama d'accéder aux demandes de ses ravisseurs, qui réclamaient notamment la libération de nombreux islamistes, dont le cheikh aveugle Omar Abdel Rahmane emprisonné aux États-Unis.

«Votre silence sur l'inaction de votre gouvernement ne peut que conduire à la mort de l'otage en captivité, à cause de cette négligence de votre gouvernement», prévient Al-Qaïda, assurant «ne pas vouloir garder l'otage, car nous voulons l'échanger» contre des islamistes aux mains des États-Unis.

Warren Weinstein, un travailleur humanitaire, a été enlevé le 13 août 2011 à son domicile de Lahore. Il était au Pakistan depuis cinq ans, employé par une société privée réalisant des projets de développement pour divers clients internationaux, dont l'Agence gouvernementale américaine d'aide au développement (USAID).

L'enlèvement avait été revendiqué en décembre 2011 par le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. En échange de la libération de Warren Weinstein, Zawahiri demandait à la Maison-Blanche la fin des frappes aériennes en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie et au Yémen et la libération de prisonniers, dont des proches d'Oussama Ben Laden.