Les deux seuls réacteurs nucléaires du Japon susceptibles d'être relancés dans les prochaines semaines ont peu de chance d'être remis en exploitation avant cet hiver au plus tôt, à cause d'un retard de procédures encore nécessaires, selon les dernières informations rendues publiques.

Jusqu'à présent, les plus optimistes pensaient que les unités Sendai 1 et 2 (situées dans le sud-ouest) pourraient redémarrer aux environs d'octobre, les membres de l'Autorité de régulation nucléaire ayant approuvé leur sûreté. Toutefois, la compagnie doit encore fournir d'autres documents sur le détail de travaux qui doivent être effectués ainsi que sur les procédures de gestion de l'exploitation.

Or, selon l'autorité nucléaire, ces plans ne devraient pas lui être remis avant fin septembre. Compte tenu des délais d'examen qui se montent à un ou deux mois, la validation technique définitive ne devrait pas intervenir avant fin novembre au mieux.

L'autorité se borne toutefois à dire que les installations sont sûres. Il revient ensuite aux dirigeants politiques locaux et nationaux de décider du redémarrage, ce qui exigera à tout le moins quelques semaines de plus.

L'ensemble du parc de 48 réacteurs du Japon est arrêté (sans compter les six unités définitivement condamnées du complexe de Fukushima), et aucun ne peut être réactivé sans la bénédiction de l'autorité nucléaire sur la base de normes de sûreté plus sévères. Jusqu'à présent, les tranches Sendai 1 et 2 sont les seules à avoir atteint un stade d'examen qui permet de tabler sur une relance relativement proche. Les 17 autres réacteurs pour lesquels un dossier a été présenté sont dans une phase bien moins avancée d'étude et n'ont aucune chance d'être relancés avant la fin de l'année.