Le glissement de terrain survenu samedi dans le nord-est du Népal a fait 34 morts et au moins 130 disparus, ont annoncé lundi les autorités locales.

«Trente-quatre corps, dont sept enfants,   ont été extraits des décombres après le glissement de terrain provoqué par les pluies de mousson qui a enseveli plusieurs hameaux le long d'un cours d'eau dans le district de Sindhupalchok, à environ 120 kilomètres au nord-est de Katmandou, la capitale.

«Le bilan des morts a maintenant atteint 34. Il s'agit de 18 femmes, sept hommes, sept enfants, deux corps n'ayant pu être identifiés», a indiqué à l'AFP le chef de la police régionale, Subodh Ghimire.

«Nous nous attendons à trouver de nouveaux corps», a ajouté M. Ghimire qui se trouvait dans le village de Jure particulièrement touché.

Le responsable du Département de gestion des catastrophes au Népal, Yadav Prasad Koirala a estimé pour sa part «que le bilan définitif pourrait atteindre jusqu'à 165 morts, voire même plus».

Plus de cent policiers et soldats poursuivaient leurs recherches dans l'amas boueux à l'aide de bulldozers et d'excavatrices pour tenter de retrouver les corps d'environ 130 habitants portés disparus.

Kalu Tamang, un cuisinier de 41 ans qui a perdu huit membres de sa famille dans la catastrophe, dont sa mère, sa femme et quatre enfants, a dit vouloir «les voir une dernière fois».

«Je veux procéder aux rites funèbres pour les membres de ma famille. J'attends leurs dépouilles», a-t-il confié à l'AFP.

Le glissement de terrain a formé une sorte de barrage sur la rivière Sunkoshi et formé une importante retenue d'eau. En aval, les autorités de l'État indien voisin du Bihar ont évacué plus de 65 000 riverains, redoutant des crues subites qui menaceraient fermes et villages.

En 2008, la même rivière était sortie de son lit et avait englouti des pans entiers du Bihar, faisant des centaines de morts.