Les pilotes de l'ATR 72-500 de TransAsia Airways qui s'est écrasé la semaine dernière à Taïwan n'ont pas émis de signal de détresse avant l'accident, a révélé un premier examen des boîtes noires, selon les autorités locales.

Le vol GE222 de la compagnie taïwanaise TransAsia Airways s'est écrasé avec 54 passagers et quatre membres d'équipage le 23 juillet dernier sur une île de l'archipel touristique de Penghu, au large de la côte occidentale de Taïwan. Seulement 10 personnes ont survécu, dont plusieurs sont grièvement blessées.

Parmi les personnes tuées figurent deux Françaises, selon le ministère français des Affaires étrangères.

L'ATR 72-500 à turbopropulseur, parti de Kaohsiung (sud-ouest de Taïwan), est tombé sur deux maisons près de l'aéroport de Magong après avoir réclamé l'autorisation d'effectuer une deuxième tentative d'atterrissage.

La zone était balayée par des pluies et des vents violents au moment du drame. Les Penghu sont situées dans le détroit de Taïwan, qui sépare l'île de la Chine continentale.

L'examen des boîtes noires montre que la demande d'atterrissage est parvenue à la tour de contrôle trois secondes avant la fin des enregistrements, selon le Conseil de sécurité aérien de Taïwan.

Deux sons non identifiés ont aussi été enregistrés avant l'écrasement, probablement celui de l'avion heurtant des arbres à proximité de la piste puis tombant au sol, a précisé Thomas Wang, directeur du conseil.

Les transcriptions des conversations du cockpit seront rendues publiques ultérieurement.

«À partir des enregistrements des boîtes noires, nous avons reconstitué la trajectoire du vol montrant que l'avion avait quitté son plan de descente puis percuté des arbres et des maisons mais l'enquête sur les causes de l'accident est toujours en cours», a souligné M. Wang.

Les médias taïwanais se sont interrogés sur la pertinence d'avoir autorisé l'avion à voler au regard des conditions météo. Les autorités assurent toutefois que les conditions n'étaient pas suffisamment mauvaises pour suspendre les vols.