Les États-Unis comptent doper leurs échanges commerciaux avec l'Inde à la faveur de la prochaine visite du secrétaire d'Etat John Kerry, ont indiqué des responsables américains jeudi.

«Nos échanges ont été multipliés par cinq depuis 2000 et nous en sommes à 100 milliards (de dollars) par an», a expliqué Nisha Biswal, secrétaire d'État adjointe chargée des affaires de l'Asie centrale et du Sud, lors d'une audition au Congrès.

«Nous pouvons encore multiplier (ce chiffre) par cinq dans les prochaines années. Et nous sommes déterminés à résoudre les inévitables frictions par le dialogue», a-t-elle ajouté.

John Kerry doit s'envoler pour l'Inde le 31 juillet pour participer à la cinquième édition du Dialogue stratégique entre les États-Unis et l'Inde.

Il s'agit de la première visite d'un ministre américain à New Delhi depuis l'entrée en fonctions du premier ministre Narendra Modi et elle «met en relief l'importance stratégique de la relation» entre les deux pays, a souligné Marie Harf, une porte-parole du département d'État.

M. Modi devrait se rendre à Washington en septembre pour y rencontrer le président Barack Obama et relancer les relations entre l'Inde et les États-Unis.

Le chef du gouvernement indien avait été interdit de visa par la précédente administration américaine, en 2005, en raison des émeutes qui avaient fait plus de 1000 morts dans l'État fédéré du Gujarat qu'il dirigeait depuis 2001.

Il s'est toujours défendu en faisant valoir que la justice ne l'avait pas mis en cause.

Les relations entre New Delhi et Washington s'étaient détériorées fin 2013 après l'arrestation d'une diplomate indienne à New York, soupçonnée de ne pas avoir déclaré dans les formes son employée de maison et de l'avoir sous-payée.