La police du sud de l'Inde a arrêté cinq responsables de compagnies de construction, dimanche, alors que des secouristes armés d'outils étaient à la recherche de dizaines de travailleurs ayant supposément été enterrés vivants dans les débris d'un bâtiment s'étant effondré sous les pluies de la mousson. Il s'agit de l'un des deux effondrements survenus cette fin de semaine, qui ont fait un total d'au moins 22 morts.

Le bâtiment de 11 étages sur lequel travaillaient les employés s'est effondré samedi soir, alors que de fortes pluies et des éclairs s'abattaient sur les faubourgs de Chennai, la capitale de l'État du Tamil Nadu. Selon la police, 31 travailleurs de la construction ont été retirés des débris jusqu'à maintenant, et les recherches se poursuivent pour en retrouver une dizaine d'autres.

Quatre des travailleurs sont morts sur le coup, et sept autres ont succombé à leurs blessures à l'hôpital, a fait savoir un policier.

De faibles voix pouvaient être entendues en provenance des débris, a indiqué T.S. Sridhar, le commissaire de l'agence de gestion des catastrophes. Les secouristes ont utilisé des chalumeaux, des barres de fer et des pelles après que des grues eurent soulevé des blocs de béton pour parvenir jusqu'aux survivants.

Près de 90 travailleurs se seraient trouvés dans le sous-sol de l'immeuble pour y récupérer leur paie lorsque le bâtiment s'est écroulé, a précisé M. Sridhar, avant d'ajouter que le nombre de personnes coincées était inconnu. Le bâtiment effondré était l'une des deux tours en construction à cet endroit, a-t-il dit.

«Retirer les débris est un défi complexe. Nous pourrions avoir besoin de deux à trois jours pour tout dégager», a pour sa part mentionné S.P. Selvam, qui dirige les opérations de sauvetage.

Au dire d'un policier, les deux dirigeants de la compagnie de construction, Prime Sristi, ont été détenus à des fins d'interrogatoire, alors que les autorités ont débuté leur enquête.

Selon l'un des travailleurs, l'effondrement pourrait être dû à l'impact de la foudre. «Habituellement, lorsque la construction est terminée, nous installons l'équipement pour éviter que des éclairs ne touchent la bâtisse. Nous étions sur le point de terminer», a-t-il déclaré à l'agence Press Trust of India.

Plus tôt, samedi, 11 personnes sont mortes et une personne a été blessée lorsqu'un bâtiment de quatre étages vieux de 50 ans s'est écroulé dans une région de New Delhi habitée par des pauvres. La majorité des maisons dans cette partie de la capitale ont été construites sans permis et en utilisant des matériaux de faible qualité.

Les effondrements sont fréquents en Inde, où la forte demande pour des maisons et la réglementation déficiente ont encouragé des constructeurs à tourner les coins ronds, en utilisant des matériaux de mauvaise qualité ou en ajoutant des étages supplémentaires.

En avril 2013, 74 personnes sont mortes lorsqu'un immeuble de huit étages bâti illégalement à Thane, en banlieue de Mumbai, a cédé sous son poids. Il s'agissait du pire écroulement depuis des décennies.

Inde: une explosion tue cinq personnes et en blesse sept autres

Selon la police, une explosion, qui a potentiellement été déclenchée par une fuite de gaz dans un bateau en voie d'être démantelé dans l'ouest de l'Inde, a tué cinq personnes en plus d'en blesser sept autres.

La déflagration est survenue, samedi, dans un réservoir chimique alors que des travailleurs s'affairaient sur un vieux navire dans l'État de Gujarat.

Le chantier, qui a été le théâtre de cette explosion, se trouve à quelque 1100 kilomètres à l'ouest de New Delhi.

L'Inde accueille l'une des plus grandes industries de démantèlement de paquebots et de pétroliers au monde. Comme la plupart des autres pays, elle n'accepte généralement pas les bateaux chargés de matériel toxique.