Le premier ministre sud-coréen qui avait démissionné après la catastrophe du transbordeur demeurera en poste, a indiqué jeudi la présidente du pays, après avoir échoué par deux fois à nommer un remplaçant.

Chung Hong-Won avait démissionné 10 jours après le naufrage du Sewol, le 16 avril, qui a causé la mort de 300 personnes, en grande majorité des lycéens en voyage scolaire. Les autorités étaient alors très critiquées pour l'inefficacité des secours d'urgence.

La présidente, Park Geun-Hye, avait accepté sa démission, mais lui avait demandé de rester à son poste en attendant que son successeur soit nommé.

Son choix s'était d'abord porté sur un juge de la Cour suprême, à la retraite. Mais la presse avait vivement critiqué le montant des émoluments qu'il touchait au sein d'un cabinet privé.

Elle s'était alors tournée vers un ancien journaliste. Mais il a jeté l'éponge mercredi, après la publication dans la presse de déclarations passées où il laisse entendre que l'occupation japonaise de la Corée lors de la première moitié du 20e siècle était l'oeuvre de «la volonté divine».

Le premier ministre a un rôle largement symbolique en Corée du Sud, où le pouvoir est exercé d'abord par le président, et ensuite par le parlement. Les candidats à ce poste doivent cependant être approuvés par le parlement, où l'opposition les soumet à un examen très sévère.

Après ces deux échecs, Park Geun-Hye, dont la cote de popularité a chuté depuis la catastrophe, a décidé de rejeter la démission du premier ministre en titre, avec effet rétroactif.