Le parlement japonais a adopté une loi interdisant la possession de pornographie juvénile, mais exclut la représentation sexuellement explicite d'enfants dans des bandes dessinées, des dessins animés et des dessins par ordinateur.

La Chambre haute a voté mercredi en faveur de la loi, déjà adoptée par la Chambre basse plus tôt ce mois-ci.

La nouvelle législation prévoit des peines de prison allant jusqu'à un an et des amendes pouvant atteindre un million de yens (un peu plus de 10 000 $) pour la possession de photographies ou de vidéos pornographiques mettant en scène des enfants. Les gens possédant ce genre de matériel auront un an pour s'en débarrasser.

Cette loi a d'abord été proposée en mai 2013 sous la forme d'un amendement apporté à une précédente loi qui interdisait la production et la distribution de pornographie juvénile, mais pas la possession de tels contenus.

Les défenseurs des droits des enfants et des détracteurs de la nouvelle législation affirment que celle-ci est une amélioration attendue de longue date, mais sont mécontents de l'exclusion de la représentation de fantasmes sexuels impliquant des enfants dans les bandes dessinées, les dessins animés et les jeux vidéo. Des enfants aussi jeunes que des bambins adoptant des poses suggestives sont facilement trouvables sur les sites web japonais.

L'exclusion a été ajoutée après que des éditeurs et des associations d'avocats eurent souligné qu'une interdiction de telles images violerait le droit constitutionnel à la libre expression.

Selon le site Internet HumanTrafficking.org, le Japon est un important lieu de production et distribution de pornographie juvénile, au coeur d'une vaste industrie du sexe où des prostituées s'habillent en écolières ou mettent d'autres costumes pour répondre aux envies des pédophiles.

La nouvelle loi oblige les fournisseurs Internet et autres compagnies similaires à coopérer avec la police pour empêcher et faire enquête sur la distribution de pornographie juvénile, qui est définie comme des photos et des vidéos présentant ou se concentrant sur les organes sexuels des enfants.

Selon la police, l'usage très répandu des téléphones intelligents a favorisé la distribution d'images pornographiques d'enfants. Pas moins de 1644 cas de pornographie juvénile ont été signalés en 2013.