La Corée du Nord a menacé lundi le futur bureau du Haut Commissariat des Nations unies pour les Droits de l'homme qui doit ouvrir à Séoul, ainsi que son personnel.

«Nous réagirons avec force. Il va sans dire que le "bureau" et son personnel pourront constituer des cibles de notre action», a déclaré un porte-parole du Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la Corée dans un communiqué publié par l'agence officielle nord-coréenne.

L'ouverture d'un bureau des Nations unies à Séoul est «un projet qui porte les germes d'un complot contre la RPDC (République populaire démocratique de Corée) visant à lancer une agression (contre elle) et à détruire son système social», a-t-il ajouté, sans préciser la nature des actions envisagées.

Séoul a décidé en mai d'autoriser l'établissement d'une antenne du haut commissariat. L'annonce a été accueillie par les associations de défense des droits de l'homme comme l'expression des préoccupations étrangères sur la situation des droits en Corée du Nord.

Selon l'organisation onusienne, sa présence en Corée du Sud doit permettre de renforcer les enquêtes sur les libertés dans le pays.

Un récent rapport établi par des enquêteurs de l'ONU décrit une série de violations graves des droits de l'homme, dont des exécutions extrajudiciaires, des tortures et des violences sexuelles.

La commission estime que «des centaines de milliers de prisonniers politiques ont péri dans des camps pendant les 50 dernières années» et que «80 000 à 120 000 prisonniers politiques sont actuellement détenus dans quatre grands camps».

Pyongyang a rejeté catégoriquement ce rapport après sa publication.