La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a annoncé lundi la dissolution du corps des garde-côtes, conséquence de la tragédie du traversier le 16 avril qui avait entraîné la mort ou la disparition de 302 personnes.

«J'ai décidé de dissoudre le corps des garde-côtes», a déclaré la chef d'État lors d'un discours télévisé au cours duquel elle a également assumé la responsabilité ultime du gouvernement dans cette catastrophe qui a traumatisé le pays.

«En tant que présidente responsable de la vie et de la sécurité des Sud-Coréens, je présente mes excuses les plus sincères pour toutes les souffrances infligées à la population», a-t-elle ajouté.

Park Geun-Hye avait présenté à plusieurs reprises ses excuses depuis le naufrage, mais c'est la première fois qu'elle assume la responsabilité directe de ce drame.

Dans son discours, elle a souligné le fiasco de la réponse des garde-côtes tout de suite après le naufrage, qui avait eu lieu vers 9h00 du matin, à quelques km de la côte méridionale de la Corée du Sud.

Elle a aussi reconnu les doléances des proches des victimes, qui affirment que quantité de vies auraient pu être sauvées si les secours s'étaient montrés plus efficaces.

Les activités relevant des garde-côtes en Corée du Sud seront désormais scindées. La partie enquête sera reprise par le corps de la police et la partie patrouilles maritimes confiée à un nouveau ministère, le ministère de la Sécurité nationale.

Depuis le 16 avril, la population a découvert avec effroi que le bilan terrible de cette catastrophe était surtout le fait des hommes: régulations sur le transport maritime laxistes et de toute façon peu respectées, formation insuffisante de l'équipage à une situation d'urgence, manque total de supervision de la part des autorités.

Les secours sont en outre accusés d'avoir été bien trop lents lors des premières heures après le naufrage.

Le Sewol transportait 476 personnes, dont une majorité de lycéens en voyage scolaire, originaires d'un même établissement, dans le sud de Séoul.

Sur les 325 adolescents à bord, 280 sont morts ou portés disparus.

Photo YONHAP, Reuters

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye