Les États-Unis restent «préoccupés» par les conditions de sécurité des travailleurs au Bangladesh un an après la mort de plus de 1100 employés du textile dans l'effondrement d'un immeuble dans le pays.

«Nous sommes toujours préoccupés par les droits des employés et la sécurité au travail. Il reste beaucoup à faire, notamment dans le domaine de la législation», a indiqué une responsable de l'administration américaine sous couvert d'anonymat lors d'une conférence de presse téléphonique.

Le 24 avril 2013, l'effondrement du Rana Plaza, un immeuble de neuf étages en banlieue de Dacca, avait créé un électrochoc et contraint grandes marques occidentales de prêt-à-porter et autorités à annoncer un renforcement de leurs contrôles.

En réaction au drame, le Bangladesh avait également, à l'été 2013, durcit son droit du travail afin d'améliorer la sécurité et les conditions des salariés, notamment en facilitant la création de syndicats.

Selon Washington, des «progrès» ont certes été accomplis mais la mise en application de cette nouvelle législation reste floue. «Nous attendons encore l'ensemble des décrets d'application» de ces lois, a indiqué un autre responsable de l'administration américaine lors de la même conférence téléphonique.

Il reste également à «assurer» que les embauches d'inspecteurs du travail permettront de garantir un rythme élevé de surveillance dans les ateliers de confection, a ajouté la responsable de l'administration.

La sécurité des salariés est «sans doute la première priorité» dans les relations entre le Bangladesh et les États-Unis, a-t-elle ajouté.

Pour faire pression sur les autorités du Bangladesh, les États-Unis ont maintenu les sanctions qu'ils avaient prises en juin 2013 en suspendant un accord douanier préférentiel avec le pays, a indiqué un troisième responsable américain au cours de cette conférence.

«Cela a envoyé un message fort» aux autorités, a-t-il indiqué, ajoutant qu'un nouvel audit aura lieu en mai-juin pour décider si cet accord doit ou non être réactivé.